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Après le déclin, la stagnation. Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, a fait du plein emploi – atteint alors que le chômage avoisine les 5% – l’objectif de son deuxième quinquennat, le nombre de demandeurs d’emploi n’a pas connu d’évolution marquée au troisième trimestre. .
Selon les statistiques publiées mercredi 26 octobre par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), qui dépend du ministère du Travail, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a diminué de façon minime (− 0,1%) au troisième trimestre, avec 3,164 millions d’habitants sur l’ensemble du territoire (y compris outre-mer, hors Mayotte) contre 3,165 millions au deuxième trimestre. Cependant, la variation est plus importante sur un an, avec une baisse de 10,9 %.
La stagnation du troisième trimestre est identique si l’on inclut les demandeurs d’emploi en activité réduite (catégorie B et C). Le nombre de personnes inscrites à Pôle Emploi et amenées à rechercher un emploi (catégories A, B et C) s’élève ainsi à 5,435 millions de personnes, en baisse de 7,1 % sur un an.
Un coup de frein brutal au recrutement
Une telle situation était relativement attendue dans un contexte économique compliqué, et elle tend à montrer que le marché du travail français n’est pas encore affecté négativement par le ralentissement de la croissance (+0,2 au troisième trimestre), la crise énergétique et l’inflation. Début octobre, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) annonçait « un ralentissement marqué » l’investissement des entreprises et une dégradation de leurs résultats, entraînant un net ralentissement des recrutements. « Le sentiment général est que cela peut se retourner, mais pas immédiatement, prévient Eric Heyer, directeur du service analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Probablement plus au quatrième trimestre. »
Pour l’économiste, s’il y a bien rupture dans la baisse, la situation « pas trop inquiétant non plus ». En observant les chiffres des entrées dans les catégories A, B, C, on constate ainsi que celles qui augmentent le plus concernent d’abord les fins d’intérim (+ 4,9 %) mais aussi les « retours d’inactivité » (+ 1,7 %) et « réenregistrements rapides ». « Ce ne sont pas de mauvaises entrées, dit M. Heyer. Ce sont des personnes qui se réinscrivent alors qu’elles ne faisaient plus de démarches. Cela ne correspond pas à la destruction d’emplois. » Dans le même temps, toutes les sorties sont en baisse, mais c’est plus notable pour les « ruptures d’inscription faute de mise à jour » (–8,6 %) et les radiations administratives (–6,4 %).
A noter que la tendance est plus défavorable aux jeunes, puisque le nombre d’inscrits en catégorie A de Pôle emploi de moins de 25 ans a augmenté de 1,5% au troisième trimestre, selon la Dares, à 372.300 demandeurs d’emploi. : un coup d’arrêt après une période de baisse importante (− 16,1 % sur un an) liée notamment à la forte croissance de l’apprentissage.
L’autre évolution négative concerne le nombre de personnes à la recherche d’un emploi tout en exerçant une activité réduite courte (catégorie B), qui a augmenté de 5,5 % au troisième trimestre (750 600, contre 711 300 au deuxième trimestre) en France métropolitaine alors que celles qui exercent une longtemps en baisse d’activité sont moins nombreux qu’auparavant (− 2,7 %, à 1,456 million). Il est donc très probable que de nombreuses personnes en contrat long soient passées en contrat court.
D’autres indicateurs publiés récemment fournissent d’autres données. Ainsi, au troisième trimestre, selon l’Urssaf, le nombre de déclarations d’embauches de plus d’un mois hors intérimaires a augmenté de 2,2 %. Cette évolution est largement due aux embauches en CDD de plus d’un mois (+ 3,4 %), tandis que celles en CDI enregistrent une hausse beaucoup plus mesurée (+ 1 %).
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