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« L’actualité RH est extrêmement dense, avec des sujets conjoncturels mais aussi structurels », résume Benoît Serre, vice-président adjoint de l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH). Au cours du mois de septembre, l’ANDRH a pris le pouls de ses quelque 5 000 adhérents, en menant une enquête de rentrée auprès de 462 DRH d’entreprises de tous secteurs et de différentes tailles.
Avec la rentrée, la pénurie de main-d’œuvre reste une préoccupation majeure : 88 % des entreprises interrogées ont du mal à recruter. Pour limiter cette dernière, les trois quarts des responsables RH déclarent faire appel à un cabinet de recrutement, et 72% déclarent travailler sur leur « marque employeur » pour rendre les candidats potentiels plus intéressés à les rejoindre.
Quant aux salariés présents dans l’entreprise, les responsables des ressources humaines s’inquiètent du climat social, dans un contexte d’inflation, de réforme des retraites et de pérennisation du travail hybride. 39% des sondés anticipent une dégradation des relations sociales dans leur entité, sachant qu’un quart d’entre eux n’ont pas d’avis sur le sujet. « Il y a une grande incertitude sur le climat social, cela dépendra de l’actualité chargéejuge Audrey Richard, la présidente de l’ANDRH. Nous sommes plutôt en attente. »
Succès de la prime exceptionnelle de partage de valeur
L’actualité passe d’abord par la question des salaires : à ce sujet, les DRH interrogés alertent presque tous sur la difficulté d’augmenter les salaires compte tenu du contexte inflationniste. « La pression monte en septembre, avec parfois des clauses de révision des accords signés, mais il n’y a pas d’avancée massive du calendrier des prochaines NAO (négociations annuelles obligatoires) », a indiqué Benoît Serre. Plus précisément, seuls 18% des DRH indiquent avoir modifié leur calendrier cette année (par exemple de deux mois, en octobre plutôt qu’en décembre).
L’association a en revanche évoqué le succès de la prime exceptionnelle de partage de valeur, « un outil populaire qui permet de répondre aux attentes et de compenser un sujet d’inflation, sans augmenter les coûts », selon Benoît Serre. 43% des employeurs la versent en 2021, 40% la versent en 2022.
Les autres outils de rémunération ont eu un succès mitigé : 52% des entreprises ont mis en place l’intéressement, mais 75% n’envisagent pas d’actionnariat salarié. Sur la reprise des RTT, rendue possible cet été, le vice-président délégué appelle à la prudence : « Les DRH nous disent qu’il faut faire attention, car certains salariés vont les accumuler pour toucher une grosse somme… Il faut faire attention à ne pas payer cela avec un déséquilibre entre vie professionnelle et vie privée. »
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