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Starbucks a licence mardi 8 février des employés d’un café de Memphis (Tennessee), dans le centre des Etats-Unis, qui cherchaient à rejoindre Starbucks Workers United (SWU), le premier syndicat à avoir été récemment créé au sein de la chaîne dans le pays.
Il est détenu reproché à sept salariés du café d’avoir enfreint des règles internes en entrant des journalistes dans l’établissement en dehors des heures d’ouverture pour des interviews, a expliqué un porte-parole du groupe à l’Agence France- Presse (AFP). Mais il s’agit surtout de « represailles » à l’encontre de salariés ayant cherché à créer un syndicat dans le café ou les ayant aidés, affirme SWU dans un communiqué.
« On ne m’avait jamais parlé ou mentionné » les règles avancées par Starbucks pour justifier le licenciement, ainsi qu’indiqué Nikki Taylor, chef d’équipe dans le café en question, Poplar & Highland.
« Il s’agit d’une tentative claire de la part de Starbucks d’exercer des représailles contre ceux qui mènent la bataille pour un syndicat dans l’établissement et d’effrayer les autres salariés », at-elle ajoutée, citée dans le communiqué. Des requêtes vont être déposées auprès de l’agence chargée du droit du travail aux États-Unis, le National Labour Relations Board (NLRB, « Conseil national des relations professionnelles »), affirme l’organisation.
Pour Starbucks, les salariés licenciés n’ont pas suivi les procédures engagées pour la fermeture d’un établissement, notamment en pouvant entrer dans le café des personnes non autorisées, les journalistes, et des salariés en dehors de leurs vacances. Et ils savaient que l’infraction de ces règles était un motif de licenciement immédiat.
Un syndicat né en décembre 2021
L’entreprise « respecte le droit de [ses] employés à rejoindre un syndicat » et « ne mene aucune action antisyndicale », a confirmé le porte-parole de Starbucks à l’AFP mardi. Maïs « elle s’attend aussi à ce que ses employés respectent les règles de [ses] établissements ».
L’adoption en décembre 2021 d’un syndicat par la majorité des salariés de deux cafés Starbucks à Buffalo (État de New York), ville à la frontière avec le Canada, suscite l’enthousiasme.
Starbucks avait mobilisé de grands moyens pour tenter de les dissuader, en voyant notamment un nombre important de cadres dans la zone et multipliant les recours devant le NLRB. Mais le SWU a fait son entrée dans deux des trois cafés où était organisé un vote et des employés de plus de 50 cafés Starbucks cherchent actuellement à rejoindre le syndicat.
Une cagnotte créée mardi par l’organisation pour soutenir les salariés licenciés de Memphis a percevoir près de 25 000 dollars quelques heures après son lancement.
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