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réciterFace au nombre de suicides dans la police, qui a connu un pic en janvier, des associations se sont constituées pour prévenir le phénomène et aider les collègues en difficulté.
Il était policier, comme elle. Le 24 mars 2018, le mari de Vanessa [qui n’a souhaité donner que son prénom] a mis fin à ses jours au domicile familial, avec son arme de service. Sa vie et celle de ses deux petites filles alors âgées de 5 et 8 ans, a basculé en un instant. Au choc de l’événement ont succédé une douleur profonde et un sentiment de culpabilité qui s’enracine, qui ronge. « Je n’ai pas vu qu’il n’allait pas bien », dit pudiquement Vanessa. quatre ans, la policière se démène pour redonner un équilibre a [ses] filles ». A la maison, on parle de ce papa qui « manque beaucoup ».
C’était un père et un mari exemplaire. La seule a choisi que je lui reprochais, c’est qu’il ne disait rien quand ça n’allait pas et c’est ce qui l’a tué. »
Le week-end dernier, Vanessa a emmené ses filles au ski pour la première fois. Maïs, « vu l’actualité », elle a eu du mal à lever la tête de son téléphone. Sur le seul mois de janvier, 12 policiers se sont donnés la mort. Sombre bilan. Ils étaient 35 sur l’ensemble de l’année 2021. Derrière son écran, la fonctionnaire scrutait notamment les messages postés sur le groupe Facebook tenu par l’association dont elle est trésorière, PEP’S-SOS Policiers en détresse, une structure de prévention du suicide créé en 2018. Vanessa est l’une des administratrices de cet espace virtuel de « libération de la parole » sur le malêtre des policiers. Aider les collègues pour tenter de guérir : « On a tellement souffert, si on peut l’éviter à d’autres… »confie-t-elle.
Le nombre de suicides dans la police est supérieur de 36% à 41% à celui constaté dans l’ensemble de la population active
De façon publique ou anonyme, les policiers qui le souhaitent peuvent exprimer leurs doutes au sein du groupe, demander un conseil et, s’il le faut, passer un appel à l’aide. « On prend aussi les devants : on identifie ceux qui n’ont pas l’air d’aller bien, on prend contact avec eux », explique Christophe Girard, porte-parole de cette association qui compte 26 « aidants ». Ces policiers bénévoles sont devenus les oreilles attentives d’une institution meurtrie : depuis plusieurs années, le nombre de suicides dans la police est supérieur de 36 à 41 % à celui constaté dans l’ensemble de la population active française.
Dispositif « Sentinelles »
Vendredi 4 février, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a reçu les syndicats et les associations de prévention pour évoquer le sujet. Dès le 21 janvier, Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale, a annoncé le renforcement du dispositif « Sentinelles », prévoyant la formation de près de 2 000 policiers dont la mission est de repérer et d’orienter leurs collègues fragilisés vers des structures appropriés.
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