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Le gouvernement a présenté, mercredi 24 mai, en Conseil des ministres, son projet de loi sur le partage de la valeur dans l’entreprise. Le texte est un « transposition fidèle et intégrale » de l’accord national interprofessionnel (ANI) conclu en février entre les partenaires sociaux, a déclaré le ministre du Travail, Olivier Dussopt, mardi lors d’une conférence de presse. « Toute modification, toute contribution à l’ANI, le gouvernement ne les défendra qu’avec un consensus des signataires de l’ANI »il ajouta.
L’accord interprofessionnel vise à améliorer et généraliser les dispositifs d’intéressement ou d’intéressement des salariés, et ainsi améliorer leur rémunération dans un contexte de flambée des prix. L’accord a été validé par toutes les organisations patronales et syndicales, à l’exception de la Confédération générale du travail (CGT). Le gouvernement souhaite une adoption avant la fin de la session parlementaire cet été.
Cet accord contient trente-six articles et deux mesures principales :
- Pour les entreprises de onze à quarante-neuf personnes : ils seront obligés, à partir du 1euh janvier 2025, pour établir au moins un mécanisme « partage de la valeur juridique » – participation, intéressement ou encore « prime de partage de valeur » – s’ils réalisent, pendant trois années consécutives, un bénéfice significatif, au moins égal à 1 % de leur chiffre d’affaires. Entreprises de moins de onze salariés « avoir la possibilité » partager les profits avec leurs employés.
- Pour les entreprises d’au moins cinquante personnes : les discussions doivent se dérouler de manière à « mieux prendre en compte les résultats exceptionnels » fabriqué en France. Une mesure qui fait écho au débat sur la taxation des surprofits, ravivé par les excédents inégalés de TotalEnergies.
Les petites entreprises sont encore à la traîne en matière de mécanismes de redistribution des bénéfices : 88,5 % des salariés des entreprises de plus de 1 000 personnes bénéficiaient d’un tel mécanisme en 2020, contre moins de 20 % dans celles de moins de cinquante salariés, selon la Dares. département du ministère du Travail.
Le gouvernement a choisi 2025 comme date d’entrée en vigueur, contrairement à la recommandation d’un rapport parlementaire qui, début avril, recommandait de mettre en pratique « à partir de 2024 »pressions inflationnistes données.
En février, Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Mouvement des entreprises de France (Medef), ainsi que Laurent Berger, secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), avaient appelé l’exécutif à respecter le texte de l’ANI lors de sa transposition en projet de loi. Le patron du Medef avait estimé que « tout s’effondre » constituerait « un coup de poignard dans le dos des partenaires sociaux »et le responsable syndical a estimé qu’une modification serait « une social-démocratie qui trébuche ».
Le projet de loi se limite aux mesures de l’accord entre syndicats et patronat et n’inclut pas de mesures supplémentaires sur la « surprofits », évoqué par Emmanuel Macron fin mars. Se référant aux grandes entreprises consacrant leurs revenus « exceptionnel » rachats d’actions, le chef de l’Etat avait demandé au gouvernement de réfléchir aux moyens de « profiter de » les ouvriers de cette manne.
A l’Assemblée nationale, « il y a un risque de surenchère avec des sujets sur les superprofits et les superdividendes »estime M. Dussopt.
Avec ce projet de loi, l’exécutif veut aussi tourner la douloureuse page des retraites. Après une reprise houleuse des contacts avec les syndicats, qui réclament toujours l’abrogation de la réforme, la Première ministre, Elisabeth Borne, a reçu en début de semaine les principales organisations patronales. Ces derniers se disent prêts à discuter de l’emploi des seniors, alors qu’une quatorzième journée de mobilisation est prévue le 6 juin.
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