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« Augmenter dans les cinq ans les salaires nets inférieurs à 2,2 smic de 10 %. » Lorsqu’elle a annoncé sa mesure-choc, à la fin de l’été, la candidate du parti Les Républicains (LR), Valérie Pécresse, espérait sans doute marquer les esprits avec un geste fort et consensuel en faveur du pouvoir d’achat dans un pays éreinté par la crise sanitaire et devenu plus attentif à la rémunération des métiers en première ligne. « La première dignité, c’est celle de pouvoir vivre de son travail, justifiait-elle. Pour cela, il faut que le travail paye. » Cinq mois plus tard, la voilà contrainte de la revoir de fond en comble, sous la pression d’un patronat pas du tout disposé à se voir imposer des hausses de salaire.
La mesure initiale concernait 12 millions de Français et consistait à faire payer par l’État et les entreprises environ 20 milliards d’euros d’allègements de charges pour les salaires inférieurs à 2,2 smic. Soit, selon le programme de Mmoi péresse, « 1 510 euros net par an en plus pour un salarié au smic ». L’état devait financer les deux tiers de cette baisse, et les entreprises le tiers restant, soit environ 7 milliards d’euros. Mais très vite, ces dernières se sont mobilisées, faisant passer un avertissement via les différents lobbys patronaux : ce n’est pas à l’État d’imposer aux entreprises d’augmenter les salaires.
« Cela n’aurait eu aucun sens de faire payer aux entreprises des hausses de salaire tout en baissant par ailleurs les impôts de production, comme Valérie Pécresse le propose », souligne une source patronale, presque surprise d’avoir obtenu gain de cause si rapidement. Les tensions que subissent actuellement les sociétés en matière de recrutement, avec des pénuries de main-d’œuvre dans de nombreuses industries, vont inévitablement conduire à des hausses de salaires dans le cadre de négociations annuelles engagées depuis quelques semaines, soulignent encore.
« L’objectif est le meme »
L’équipe de la candidate LR a donc repensé sa promesse-phare, qui sera moins ambitieuse, et, surtout, financée intégralement par les finances publiques, comme l’ont indiqué Les Échos. Dès l’été 2022, l’État financerait une baisse des cotisations vieillesse qui pourrait augmenter tous les salaires, et plus seulement ceux inférieurs à 2,2 smic. Pour ces derniers, cela correspondrait toutefois à une hausse de 3 %. La mesure toucherait donc un public plus large, d’environ 18 millions de personnes, mais qui bénéficierait d’un gain de salaire plus modeste que 10 %. Coût total pour les finances publiques : environ 10 milliards d’euros (7 milliards en compte de surcroît d’impôts généré par les hausses de salaires).
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