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Il est devenu le sommet traditionnel sur l’attractivité de la France. Pour la sixième édition de la grand-messe des investissements étrangers sur le territoire, baptisée Choisissez la France, Emmanuel Macron s’apprête à annoncer, lundi 15 mai, une moisson record de projets pour un total de 13 milliards d’euros, soit près du double de l’édition de l’an dernier.
« Au cours des années »cet evènement « est devenu un rendez-vous incontournable dans l’agenda des investisseurs internationaux », selon l’Elysée, qui y voit la concrétisation du succès de sa politique de baisse du coût du travail et de réindustrialisation du pays, tout en accélérant la transition écologique. L’exécutif mettra également en exergue les mesures contenues dans le projet de loi industrie verte, qui sera présenté mardi en Conseil des ministres, comme l’accélération des procédures d’autorisation pour l’implantation de sites industriels ou la préparation d’une cinquantaine de sites clés en artisanat.
Cette année, sur les quelque 400 invités reçus sous les ors du château de Versailles, 206 patrons de multinationales ont confirmé leur déplacement, dont la moitié participera pour la première fois à cet événement. Le milliardaire Elon Musk, dirigeant de Tesla, Space X et Twitter, sera reçu lundi matin par Emmanuel Macron à l’Elysée.
« Notre idée est de pouvoir, grâce à Choose France, grâce aux nominations accordées par le chef de l’État, par les ministres, catalyser les décisions d’investissement. Il est donc important pour nous de pouvoir attirer de nouveaux arrivants »s’explique-t-on dans l’entourage du président.
Les patrons étrangers présents seront pour moitié européens, 20 % nord-américains et 15 % asiatiques, a-t-on détaillé de même source.
» Fabriqué en France «
Lancé par Emmanuel Macron en 2018, Choose France a d’abord été conçu comme une escale pour les grands patrons en route vers Davos, les trois premières éditions se tenant en janvier. Ce calendrier a ensuite été bousculé par la crise du Covid-19, avec deux rendez-vous l’an dernier, dont le premier était en ligne en raison de la pandémie. Ils avaient permis d’engranger 10,8 milliards de promesses d’investissement.
Le plus gros des projets annoncés cette année a déjà été dévoilé par Emmanuel Macron vendredi lors d’un déplacement à Dunkerque (Nord) : 5,2 milliards d’euros pour une giga-usine de batteries nouvelle génération du taïwanais ProLogium, avec 3.000 emplois en jeu. Dans la même ville, le chinois XTC va construire avec le français Orano une usine de composants et de recyclage de batteries pour 1,5 milliard d’euros.
Autre projet phare, l’implantation à Sarreguemines (Moselle) d’une usine de production de panneaux photovoltaïques par Holosolis, une émanation du groupe européen InnoEnergy, pour 710 millions d’euros, représentant 1.700 emplois.
« Pendant des années, on subventionnait des panneaux photovoltaïques qui étaient fabriqués au bout du monde, maintenant on va avoir des panneaux photovoltaïques fabriqués en France », s’est félicité, dimanche sur franceinfo, le ministre de l’Industrie, Roland Lescure. Toujours dans l’énergie, la start-up Newcleo annonce 3 milliards d’investissements sur la période 2025-2030 pour développer un petit réacteur modulaire de type SMR.
Parmi les autres projets, le grand groupe suédois de l’ameublement Ikea annonce 906 millions d’euros d’investissements en France d’ici 2026, dont la création d’un centre logistique près de Toulouse (Sud), avec « très probablement » de nouveaux emplois en jeu, a annoncé la direction à l’Agence France-Presse. Au total, et pour investir également dans ses magasins actuels et de nouveaux sites, comme le centre commercial parisien Italie 2, le groupe va déployer 1,2 milliard d’euros sur quatre ans, selon un communiqué publié dimanche. Sur cette somme, 377 millions proviendront d’une précédente enveloppe d’investissement qui n’avait pas été entièrement consommée.
Pays le plus attractif d’Europe en nombre de projets
Dans le secteur pharmaceutique, Pfizer injecte, comme l’an dernier, 500 millions d’euros supplémentaires. L’Américain explique dans un communiqué que grâce à ce nouvel investissement, il « renforcement des capacités dans les essais cliniques en oncologie et la recherche traditionnelle ».
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De son côté, le groupe britannique GSK annonce 240 millions d’investissements sur trois sites de production à Evreux (Nord-Ouest), Mayenne (Ouest) et Saint-Amand-les-Eaux (Nord), et plus de 150 millions pour la recherche et développement.
Au total, les 28 projets annoncés créeront 8 000 emplois. Cependant, les investissements présentés dans le cadre de Choose France ne représentent qu’une faible partie des investissements directs étrangers (IDE) réalisés chaque année en France.
Selon l’agence Business France, 1.725 projets à capitaux majoritairement étrangers ont été implantés sur le territoire l’an dernier. Avec une méthodologie différente, le cabinet EY en a recensé 1 259, également en 2022, faisant de la France le pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs étrangers en termes de nombre de projets.
Le montant total des investissements n’est calculé ni par Business France ni par EY. Mais la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), dont les derniers chiffres publiés sont pour 2021, a placé la France loin du podium cette année-là, à la sixième place européenne avec 14 milliards de dollars en IDE.
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