La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet annonce, en Le ParisienLundi 26 septembre, lancement d’une formation au management pour les parlementaires dans le but de mieux appréhender la relation avec leurs collaborateurs.
Interrogée par des lecteurs sur l’efficacité de la cellule d’écoute anti-harcèlement mise en place à l’Assemblée, Mme.moi Braun-Pivet admet que« un député peut parfois avoir des exigences envers ses collaborateurs qui vont au-delà du raisonnable ». Pour elle, « les parlementaires n’ont pas forcément l’habitude de manager une équipe de collaborateurs, ils n’anticipent pas forcément que leur mission soit aussi soumise à beaucoup de tensions politiques et psychologiques, avec des horaires de travail parfois compliqués ».
Cette formation sera complétée par l’aide d’un coach, que le député pourra solliciter librement s’il estime avoir besoin de conseils dans sa gestion, précise le président de l’Assemblée.
« Responsabilité personelle »
Concernant les accusations de violences physiques et psychologiques qui visent respectivement Adrien Quatennens et Julien Bayou, – deux députés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) -, M.moi Braun-Pivet appelle à la responsabilité personnelle.
« Il appartient aux députés concernés de juger s’ils peuvent exercer leur mandat et représenter dignement les citoyens »dit-elle, tout en ajoutant que « Les groupes politiques peuvent aussi décider s’ils n’acceptent pas dans leurs rangs un député accusé d’un tel comportement ».
Reconnaissant d’avoir « giflé » sa femme, Adrien Quatennens a renoncé à sa fonction de coordinatrice de La France insoumise, mais reste pour l’instant députée du Nord. De son côté, Julien Bayou, accusé de harcèlement moral par un ex-compagnon, s’est retiré de la coprésidence du groupe écologiste à l’Assemblée, mais siège toujours comme député de Paris.