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C’est un vendredi noir qui se profile dans le ciel français. En raison d’un préavis de grève déposé par le plus grand syndicat de contrôleurs aériens le vendredi 16 septembre, « eenviron 1 000 vols [seront] annulé « a déclaré jeudi à l’Agence France-Presse une porte-parole de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
L’administration a précisé que ces annulations concernaient à la fois les mouvements d’avions au départ et à destination du territoire français. Selon son ampleur, le mouvement social est également susceptible de provoquer des retards sur d’autres routes et pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du trafic aérien européen.
Annulation de 420 vols Ryanair
Dès mardi, la DGAC avait demandé aux compagnies de réduire de 50% leur programme de vols en métropole et outre-mer, après l’annonce de la grève. Malgré la mise en place d’un service minimum, « Des annulations de vols et des retards importants sont à prévoir sur l’ensemble du territoire »avait ainsi prévenu la DGAC, invitant « les passagers qui peuvent reporter leur voyage et se renseigner auprès de leur compagnie aérienne pour connaître le statut de leur vol ».
Pour éviter des répercussions trop fortes sur le trafic aérien européen, l’administration avait fait savoir qu’elle travaillait « avec le gestionnaire du réseau européen (Eurocontrol) afin de proposer aux compagnies aériennes des mesures de contournement de l’espace aérien national ». Le service minimum qui sera mis en place vendredi concernera les aéroports, mais aussi les cinq centres de navigation aérienne en route, qui contrôlent les aéronefs transitant par l’espace aérien français et évoluant à plus de 6.000 mètres d’altitude.
Après Air France, qui a annoncé mercredi l’annulation d’environ 400 de ses 800 vols prévus vendredi, la compagnie low-cost irlandaise Ryanair a annoncé que la grève l’obligerait à « annuler 420 vols (soit 80.000 passagers) survolant majoritairement la France ». Le premier transporteur aérien européen par le nombre de mouvements d’avions dénonce ainsi dans un communiqué une « grève injustifiée » et demande à l’Union européenne de « prendre des mesures immédiates pour protéger les survols de l’espace aérien français ».
Problèmes de salaire et de recrutement
Le Syndicat national des contrôleurs aériens (SNCTA, majoritaire), qui a appelé à cette grève, a expliqué avoir lancé ce mouvement pour exprimer son inquiétude « sur le niveau actuel de l’inflation ainsi que sur les recrutements à venir ». « Alors que le projet de loi de finances 2023, en cours d’élaboration, arrive devant le Parlement en octobre, l’absence de garanties de la DGAC et des pouvoirs publics est inacceptable »ajoute l’organisation dans un communiqué.
Ces professionnels sont particulièrement alarmés par le départ à la retraite prévu d’un tiers des ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne de 2029 à 2035. « Au moins cinq ans séparent le recrutement de la qualification » et les capacités de formation sont « structurellement limité », souligne le syndicat. Il faut donc, selon lui, anticiper cette « mur des départs » l’année prochaine et un budget pour la formation.
Ce préavis de grève a été maintenu après « pourparlers de conciliation » en début de semaine, au cours de laquelle » pas de réponse [n’a été] fournies par la DGAC et les pouvoirs publics » aux créances, ce qui constitue, selon le SNCTA, « une provocation envers la profession ».
En plus de la journée d’action de vendredi, le syndicat a annoncé le dépôt « sur deuxième avis » qui s’étale « du mercredi 28 septembre au vendredi 30 septembre 2022 inclus ».
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