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Pour la deuxième fois en moins de deux mois, un front syndical très large parle d’une seule voix pour interpeller le gouvernement. Vendredi 9 septembre, huit organisations de salariés et cinq mouvements de défense de la jeunesse ont publié un communiqué commun critiquant la réforme de l’assurance-chômage. Il s’agit d’une « réponse simple » questions d’emploi et de formation, écrivent les signataires. Leur texte est bien plus virulent à l’égard du pouvoir exécutif que celui qu’ils avaient rendu public, le 12 juillet, à propos du pouvoir d’achat. Une manière de hausser le ton, à quelques jours du lancement d’une concertation entre les pouvoirs publics et les partenaires sociaux sur cette transformation du système d’indemnisation des demandeurs d’emploi.
Cette initiative fait suite à une réunion tenue lundi soir au siège de la CFDT à Paris. Les cinq confédérations représentatives au niveau interprofessionnel (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, Force Ouvrière) y ont participé, ainsi que la FSU, Solidaires, l’UNSA et les organisations représentatives des étudiants et lycéens (FAGE, FIDL, MNL, UNEF, Voix lycéenne).
Une autre approche est nécessaire
Le texte critique le plan du gouvernement qui entend moduler les règles d’indemnisation, en les durcissant lorsque l’économie se porte bien et en les rendant plus protectrices lorsque l’activité dérape. Une telle approche, qui implique que « Le chômage est un choix, (…) est totalement inefficace »aux yeux des treize signataires. « Stigmatiser à nouveau les demandeurs d’emploi en réduisant leurs droits à indemnisation est profondément injuste », ajoutent-ils, faisant allusion à la précédente réforme, décidée en 2019 et ayant pour effet de baisser le montant mensuel de l’allocation pour une partie des inscrits à Pôle emploi. Les changements souhaités par le gouvernement risquent « d’accentuer la précarité des jeunes notamment, alors que le taux de chômage de ces derniers a augmenté de 1,3 point » au deuxième trimestre.
L’intersyndicale conteste les arguments avancés pour justifier la réforme, dont l’objectif est de contribuer à la réduction des pénuries de main-d’œuvre. Si les employeurs peinent à recruter depuis plusieurs mois, « c’est d’abord parce qu’ils ne trouvent pas les qualifications et les compétences » recherché. Les auteurs du texte soulignent que « ce sont aussi les conditions de travail ou d’emploi proposées qui posent problème » (salaires trop bas, horaires décalés, contrats courts, accès difficile aux transports, etc.)
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