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« Nous déployons tout ce que nous pouvons déployer ! » Les propos de Nicolas Ferrand, le directeur général exécutif de la Société de livraison des travaux olympiques (Solideo), reflètent, en quelque sorte, les limites de son champ d’action pour lutter contre le travail illégal, sujet toujours d’actualité. sur les chantiers publics, comme le montrent certains témoignages récents de travailleurs sans papiers.
Face aux éventuelles fraudes à l’Urssaf et aux situations d’absence de titre de séjour, « nous ne pouvons que nous assurer, par des vérifications sur les cartes de site [cartes d’identification professionnelles du BTP dont chaque personne sur un chantier doit disposer], que les compagnons disposent d’un dossier administratif complet (pièce d’identité, déclaration préalable à l’embauche, carte de construction et photo) », explique M. Ferrand.
Depuis le mois de juin et la découverte de cas de sans-papiers qui l’avaient conduit à rompre un contrat avec une entreprise, Solideo a mis en place un système de « contrôle systématique » : toutes les entreprises présentes sur les chantiers dont elle est maître d’ouvrage doivent, pour chaque travailleur, saisir dans une base de données les pièces constituant le dossier administratif.
« Nous avons des prestataires qui se rendent sur les chantiers et scannent les cartes. Si un problème apparaît, les entreprises disposent de quarante-huit heures pour corriger [le problème] », explique M. Ferrand, qui ajoute que « L’objectif est que tous les travailleurs de nos chantiers soient testés une fois par mois. Nous montons en puissance. »
Les données relatives à 1 088 travailleurs présents sur les chantiers pilotés par Solideo ont été saisies dans cette base de données. Environ 3 000 ouvriers travaillent au village des athlètes, à Saint-Denis par exemple – entre 5 000 et 6 000 sur l’ensemble des sites olympiques.

« Avoir le même niveau de lutte » lors du second ouvrage
Le directeur général de l’établissement public convient des limites de ce système, soulignant qu’il n’a « pas moyen de vérifier » si ce qui est saisi correspond à la réalité et s’il y a concordance entre le porteur et les éléments qui lui sont liés. « En cas de suspicion, c’est l’inspection du travail ou la police qui peut procéder à des contrôles »il dit.
L’inspection du travail a effectué quelque cinq cents contrôles au cours des deux dernières années, selon Solideo. Celles-ci auraient fait naître des soupçons de cinquante à quatre-vingts affaires litigieuses. Début décembre, l’inspection du travail avait informé le Monde « l’utilisation de fausses cartes d’identité européennes, la réduction des déclarations sociales, le prêt illégal de main-d’oeuvre ou le recours à des intérimaires en violation des règles du code du travail ». Une enquête préliminaire a été ouverte en juin par le parquet de Bobigny pour « travail caché », « emploi d’étrangers sans papiers en bande organisée » et « blanchiment aggravé » de ces infractions.
Pour autant, la Solideo n’est pas au bout de ses peines. Le gros œuvre étant réalisé à près de 95 %, les chantiers passeront en phase de parachèvement, avec un plus grand nombre et des couches d’entreprises. « Il va falloir qu’on ait le même niveau de combat, que tous les sous-traitants soient soumis aux mêmes contrôles », fait valoir M. Ferrand, qui souligne également le rôle que peuvent jouer les syndicats dans « garantir l’exemplarité de l’œuvre ».
Les branches construction des cinq confédérations disposent de bureaux sur les chantiers, en plus de ceux tenus par les syndicats internes des groupes de construction. Leur cible : les salariés des sous-traitants, où l’on trouve de nombreuses PME avec, souvent, peu ou pas de représentation syndicale.
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