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Les syndicats auraient préféré les faits pour prouver qu’ils avaient tort. La réforme de l’assurance-chômage, décidée en 2019 et mise en œuvre – en plusieurs étapes – jusqu’à fin 2021, commence à produire ses effets. Ils sont synonymes de droits amputés et d’allocations moindres pour certains demandeurs d’emploi. C’est ce qu’indique une note de l’Unédic, l’association paritaire qui gère le dispositif, dont les représentants des salariés et des employeurs ont pris connaissance le 16 décembre.
L’étude en question porte sur l’impact des mesures prises par décret sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Elles ont entraîné un durcissement des conditions d’indemnisation. D’une part, les critères d’accès au dispositif se sont durcis, puisqu’il faut avoir travaillé six mois sur vingt-quatre (au lieu de quatre sur vingt-huit, avec la réglementation précédente) pour bénéficier d’une allocation, et le chômage les droits d’assurance ne sont reconstitués que lorsque le nombre d’heures est six fois plus élevé qu’auparavant. Ensuite, l’allocation décroît à partir du septième mois pour les chômeurs de moins de 57 ans qui percevaient une rémunération égale ou supérieure à quelque 4.700 euros bruts par mois lorsqu’ils étaient actifs. Enfin, la méthode de calcul pour déterminer les sommes versées a été modifiée, dans le but d’inciter les salariés à rester dans un emploi durable.
L’Unédic souligne que les résultats de ses recherches doivent être interprétés avec prudence, notamment parce que les données utilisées portent sur une période allant jusqu’à fin juin. Les dispositions incriminées continuent de prendre de l’ampleur et il faudra « plus de recul » afin d’apprécier la « changements de comportement »qui sont attendus parmi les travailleurs, à la suite des nouvelles règles.
Une fois ces précautions prises, les auteurs de la note expliquent que le nombre de« ouvertures de droits » l’assurance-chômage a fortement baissé (–20 %) entre mi-2019 et mi-2022. Une telle tendance découle de la » conjugaison « deux facteurs : des conditions d’accès plus strictes (six mois d’activité contre quatre auparavant), qui fermaient les portes du système à des milliers de chômeurs, et une conjoncture économique dynamique. La baisse est plus marquée chez les moins de 25 ans (–26 %), ainsi que chez les « avoir perdu un CDD » (– 30 %) ou un contrat d’intérim (– 37 %) – c’est-à-dire les jeunes et les précaires.
« Puissants effets d’éviction »
Au total, le nombre de bénéficiaires a diminué de 275 000 entre juillet 2021 et juin 2022 (–7 %). Là encore, l’évolution est plus nette pour les moins de 25 ans (–12 %), mais cela peut avoir un » lien « avec le plan lancé en 2020 par le gouvernement pour soutenir l’embauche de cette tranche d’âge. Si on raisonne en pourcentages, la proportion de« bénéficiaires indemnisés » des inscrits à Pôle Emploi passe de 40,4 % en décembre 2021 à 36,6 % en juin 2022.
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