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Malgré la grève et les occupations de sites, l’Université des métiers du nucléaire a maintenu son rendez-vous. Du lundi 6 mars au vendredi 10 mars, malgré la forte mobilisation des salariés contre la réforme des retraites, cette alliance industrielle organise la première édition de la Semaine des métiers du nucléaire. Visites, témoignages de salariés, networking avec les entreprises : quelque deux cents événements sont prévus à travers la France, en collaboration avec Pôle emploi.
Ce secteur a grand besoin de recrutement. Et donc, en amont, de renforcer son attractivité. Surtout après une mauvaise nouvelle, dans un passé encore proche. Fukushima et l’accident nucléaire, suite à un tsunami, en 2011, au Japon. Mais aussi, dans un tout autre registre, Fessenheim (Haut-Rhin) et la fermeture de cette centrale alsacienne, en 2020, sur décision politique du gouvernement.
Depuis, les perspectives industrielles ont changé dans le pays, tout comme les besoins en formation et en emploi. Ce même gouvernement a promis, en février 2022, la construction d’au moins six nouveaux réacteurs. « La préoccupation principale n’est pas tant de créer des offres de formation que de faire connaître celles déjà existantes du CAP au bac +5 »souligne Hélène Badia, présidente de cette « université » lancé en 2021, et également salarié d’EDF, l’exploitant du parc nucléaire Français.
Emmanuelle Galichet, maître de conférences au Conservatoire national des arts et métiers, constate un renversement de tendance : « Pour l’année en cours, vingt-sept étudiants de première année suivent ma formation d’ingénieur nucléaire, contre vingt-cinq en deuxième année, et… onze en troisième année. » Avec un nouvel argument entendu, par rapport aux décennies précédentes : en tant qu’électricité décarbonée, le nucléaire contribue à la lutte contre le réchauffement climatique.
Techniciens ou ingénieurs, à chaque métier sa temporalité
Les postes à pourvoir s’annoncent nombreux, entre le grand refit des cinquante-six réacteurs existants et les perspectives de chantiers annoncées par le gouvernement. De quoi recruter entre 10 000 et 15 000 personnes chaque année, d’ici la fin des années 2020. Une promesse de renouveau massif pour le secteur.
Cela englobe quelque 220 000 emplois directs et indirects, selon son recensement de 2019, soit près de 7 % de l’emploi industriel en France. Faire « le troisième secteur industriel français », selon le ministère chargé de l’industrie. Les cadres et techniciens représentent les quatre cinquièmes des effectifs, majoritairement masculins, comme dans l’industrie en général. Chaque métier a sa temporalité. Dans l’immédiat, le grand carénage et l’entretien de la flotte actuelle nécessitent des techniciens ; en 2022, il a fallu faire appel à des soudeurs nord-américains en renfort.
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