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Fdoit-il être plus transparent pour être plus attractif ? A l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), « Il est recommandé aux employeurs d’afficher les salaires dans les offres d’emploi. Les entreprises le font », déclare un recruteur. Mais ce n’est pas la règle du marché du travail.
Sur l’imposant agrégateur d’emplois Indeed, des fourchettes de salaire accompagnent parfois les annonces : 27 373 à 40 480 euros par an pour un poste, par exemple, de gestionnaire de sinistres automobile. En revanche, le responsable local de la rémunération devra postuler en aveugle. Cette offre ne détaille pas la rémunération, et elle est publiée depuis plus de trente jours par un groupe d’assurance.
Malgré des problèmes de recrutement dans tous les secteurs, « la transparence salariale n’est pas une tendance à la hausse », précise Carlos Fontelas de Carvalho, président d’ADP, responsable de la paie, en France et en Suisse. Face à la concurrence des compétences techniques, la société de covoiturage Blablacar mise ainsi plus sur le niveau de rémunération, la distribution d’actions gratuites et tous les avantages (budget télétravail, congé parental, mobilité durable) que sur la transparence. salaires de départ.
La transparence n’est pas une priorité
« Nous n’affichons pas les salaires dans nos annonces. Il faut de la maturité sur ces sujets, avant d’être totalement transparente. Il serait dangereux de ne pas en tenir compte., plaide Stéphanie Fraise, DRH de Blablacar. Il est parfois difficile de respecter l’équité interne au sein de l’entreprise, face à la concurrence sur le marché du travail, où les niveaux de rémunération s’envolent pour les compétences les plus demandées.
Autrement, « Alors que le salaire continue d’être la priorité pour l’ensemble du personnel, d’autres composantes prennent une place très importante, comme la flexibilité dans l’organisation du travail, le télétravail et la possibilité de passer à la semaine de quatre jours. Avant, les entreprises se comparaient au marché et offraient 10% de plus pour décrocher un recrutement. Maintenant, ce n’est pas assez et ils le savent. » explique Carlos Fontelas de Carvalho.
La transparence ne s’impose pas comme le critère prioritaire d’attractivité. « La part du salaire est relativement faible dans la reconnaissance attendue par les salariés. Elle vient après le respect et la reconnaissance des efforts, confirme David Mahé, fondateur et président de Human & Work, un groupe de cabinets de conseil RH spécialisés dans l’accompagnement des salariés. L’affichage des salaires est une question de cohérence. Le sujet est de payer le juste prix aux gens. Mais si nous avons de nouvelles recrues payées 20 % de plus que l’effectif actuel, cela crée des difficultés. »
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