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Six ans après sa naissance, Orange Bank vit ses derniers jours. Réuni dans l’après-midi du mercredi 28 juin, et après plusieurs mois de réflexion, le conseil d’administration de l’opérateur télécom a rendu son verdict : c’est fini pour l’activité de la banque en ligne créée, fin 2017, sous la houlette de l’ancien PDG Stéphane Richard. Des négociations exclusives ont été engagées avec BNP Paribas pour reprendre la clientèle, a confirmé Orange. Un comité social et économique d’Orange Bank devait se tenir jeudi 29 juin, dans la matinée, pour informer les salariés.
A l’image des difficultés d’Orange Bank à se faire une place au sein du groupe, la sortie se fait par la petite porte. Après avoir espéré trouver un repreneur pour l’ensemble de la structure (clients, salariés et informatique), quitte à lui verser une grosse somme d’argent pour couvrir les pertes futures – des discussions ont eu lieu dans ce sens, notamment avec le fonds d’investissement Cerberus fonds – l’opérateur a dû se contenter de la solution minimale : ouvrir sa clientèle à BNP Paribas.
Avec cet accord de référencement, la première banque française pourra contacter les clients d’Orange Bank pour leur proposer de transférer leur compte chez elle, probablement avec une prime de bienvenue. Ce schéma avait été adopté par ING lors de la vente de sa succursale française à Boursorama. Au cours de ce processus, « il n’y aura pas de changement (…) pour les clients »assure Orange.
Orange Bank compte un peu plus de 1,5 million de clients en France, détenant 1,7 milliard d’euros d’encours sur leurs comptes ordinaires ou d’épargne. Elle compte également plusieurs centaines de milliers de clients en Espagne. Un autre accord est en cours de négociation avec BNP Paribas dans ce pays.
Plus d’un milliard d’euros de pertes
Il appartiendra donc à Orange de fermer l’entreprise et surtout de reclasser ses quelque 700 salariés, répartis sur deux sites, à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et à Amiens. Cela laisse présager de nouvelles tensions dans le groupe, alors que plusieurs restructurations sont en cours, dans le pôle business (Orange Business), le réseau de magasins et certaines fonctions support. L’opérateur s’engage à reclasser en interne l’ensemble du personnel de sa banque.
En fermant Orange Bank, le groupe calcule que les coûts liés à la cessation d’activité seront inférieurs aux pertes que l’établissement aurait continué à subir au cours des prochaines années. Depuis sa création, la banque en ligne, qui n’a jamais fait d’argent, a accumulé plus d’1 milliard d’euros de pertes d’exploitation. Orange devait réinjecter plusieurs dizaines de millions d’euros chaque année pour renforcer ses fonds propres. Et a dû financer la mise à niveau de la plateforme informatique héritée de Groupama Banque, bien trop lourde pour une banque en ligne, surtout face à des néobanques aux structures plus légères.
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