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Mnous publions, je l’aime, mais je vais le laisser. Comme tous les acteurs de la petite enfance, qui sont aussi majoritairement des comédiennes, j’assiste avec consternation – mais pas surprise – à ce que le voile se lève sur les dysfonctionnements qui pèsent sur notre secteur. Au cours des dix dernières années, des décrets successifs ont autorisé l’accueil de toujours plus d’enfants, sans augmenter les moyens humains, matériels ou logistiques.
Ces mesures de « flexibilité » ont permis à des groupes privés de profiter, en toute légalité, de la dégradation des conditions d’accueil des enfants. Les équipes de terrain observent et dénoncent cette réalité, en vain. Et pour cause : les professionnels de la petite enfance, souvent regroupés sous le terme générique de « puéricultrices », sont les experts oubliés de leur secteur d’activité.
Une compétence sous-estimée
Ainsi, nos compétences pluridisciplinaires et la richesse de notre expérience (en réanimation néonatale, en centre d’action médico-sociale, en service hospitalier) sont ignorées. Cette méconnaissance – ou ce manque d’intérêt – laisse croire qu’au sein des crèches, les équipes ont peu de savoir-faire. Or, plusieurs de nos métiers demandent trois ans d’études (psychomotricien, éducateur de jeunes enfants) voire quatre ans – l’éducatrice par exemple est une infirmière qui a passé un concours, rédigé un second mémoire et suivi une année supplémentaire de cours théoriques. et des stages pratiques avant la validation d’un second diplôme d’Etat. Les compétences acquises dans les domaines de la santé, de la pédagogie, du développement de l’enfant, de la psychologie ne sont pas mises en avant, mais sont absolument indispensables au quotidien pour que nos pratiques aient du sens.
L’une des missions du directeur est d’harmoniser ces pratiques complémentaires afin de répondre au mieux aux besoins des tout-petits. Comme beaucoup de collègues, je considère ce métier de directrice de crèche comme passionnant : accompagnement des enfants, soutien à la parentalité, gestion de l’équipe pluridisciplinaire, questions administratives, sanitaires, éducatives… en théorie.
Standardisation du travail
En pratique, les responsables d’établissements d’accueil de la petite enfance (EAJE), qui sont donc puéricultrices (ou, sous certaines conditions, titulaires d’un autre diplôme de la petite enfance), se retrouvent dans une position inconfortable, coincées entre des managers qui privilégient les effectifs et les équipes épuisés par des conditions de travail répétitives et peu attrayantes.
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