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Nouveau symbole des difficultés que connaît le secteur tech, Meta, maison mère des réseaux sociaux Facebook et Instagram, a lancé, mardi 14 mars, un nouveau plan de suppressions d’emplois qui portera la réduction de ses effectifs à près de 25% en moins de six mois.
Dans une lettre envoyée aux salariés et publiée sur le site internet du groupe, son PDG, Mark Zuckerberg, a ainsi annoncé mardi la suppression de 10.000 postes, ainsi que la disparition de 5.000 postes actuellement inoccupés, pour lesquels il n’y aura finalement pas de recrutement.
Meta avait déjà annoncé début novembre la suppression de 11 000 emplois. L’entreprise n’avait jamais lancé de plan social en vingt ans d’existence. Avec celui qu’elle a annoncé mardi, la réduction des effectifs sera de 24 %. Meta a vu son chiffre d’affaires annuel chuter à 116,61 milliards de dollars en 2022, soit 1%, par rapport à 2021. Jamais, depuis son introduction en bourse en 2012, la firme n’a vu son chiffre d’affaires annuel baisser.
La liste des postes concernés sera dévoilée fin avril et la restructuration sera lancée d’ici la fin de l’année, pour un coût global estimé entre 3 et 5 milliards de dollars, selon des documents déposés auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC , le gendarme de la Bourse américaine), que l’Agence France-Presse (AFP) a pu consulter. Cette réduction d’effectifs devrait permettre à Meta de réduire ses dépenses de 3 milliards de dollars d’ici 2023.
« La première vague de licenciements a permis à Meta de faire face aux dégâts causés par une concurrence féroce pour capter les utilisateurs et la publicité. Cette nouvelle annonce devrait être bien accueillie par les investisseurs, qui souhaitent voir Meta se recentrer sur son cœur de métier., a déclaré Jasmine Enberg, analyste pour Insider Intelligence. Le titre progressait de 6% à 16h50 heure française à la Bourse de New York à 191,75 dollars.
Une industrie en difficulté
Pour Mark Zuckerberg, la décision est justifiée par la nécessité de faire de la méta « une meilleure entreprise technologique » Et « pour améliorer nos performances financières dans un environnement difficile, afin que nous puissions réaliser notre vision à long terme ».
Le co-fondateur de Facebook, qui incarne à lui seul le réseau social, a repris le terme utilisé lors de la présentation des résultats annuels, début février, à savoir que 2023 doit être « l’année de l’efficacité » pour Meta. « Meta reconnaît qu’il doit réduire ses ambitions coûteuses de métaverse et se recentrer sur l’amélioration de son cœur de métier, en particulier face aux menaces émergentes, telles que l’intelligence artificielle. »ajouté Mmoi Braise. Le groupe a encore du mal à valoriser les investissements colossaux réalisés dans le métavers, présenté par M. Zuckerberg comme l’avenir d’Internet.
Symbole de ces difficultés, Meta a fortement baissé début mars le prix de ses casques de réalité virtuelle. En plus des suppressions d’emplois, l’entreprise ralentira le rythme de ses embauches, a ajouté M. Zuckerberg, qui prévoit également de« annuler les projets non prioritaires ».
Le groupe avait déjà annoncé le gel des embauches jusqu’à fin mars 2023. Il assure désormais que les recrutements, ainsi que les transferts au sein du groupe, reprendront à l’issue de la restructuration. Après avoir affiché une croissance insolente depuis sa création, Facebook, devenu Meta fin 2021, souffre depuis l’an dernier du ralentissement de la publicité en ligne.
Le mouvement est accentué par la modification du système d’exploitation de l’iPhone, qui ne permet plus à la plateforme de collecter autant de données sur ses utilisateurs qu’auparavant. De plus, Facebook et Instagram sont soumis à une concurrence de plus en plus forte, notamment de la plateforme vidéo TikTok, qui grignote ses parts de marché.
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