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Selon lui, c’est un choix qui n’est pas « pas facile ». Le directeur général d’Auchan Retail International, Yves Claude, a défendu dimanche 27 mars la poursuite des activités du groupe en Russie. « Le soin pourrait être imaginé d’un point de vue économique, mais pas d’un point de vue humain »dit-il dans une interview Journal du dimanche.
Interrogé mercredi par le président ukrainien Volodymyr Zelensky devant le Parlement français sur ses activités en Russie, où il est présent depuis vingt ans et compte 30.000 personnes, le groupe Auchan a décidé de rester dans le pays, même s’il prévoit des pertes pour 2022, M. Claude.
En Russie, où Auchan représente 10 % des ventes mondiales, « Nous avons un positionnement de ‘discounter’ et nous pensons que nous ferons notre part en période de forte inflation pour protéger le pouvoir d’achat des résidents »ajoute-t-il en précisant qu’il ne veut pas priver ses salariés, dont 40% sont actionnaires, de leur emploi, et ses clients de leurs besoins alimentaires quotidiens. « Nos clients nous poussent à rester »il explique.
« Nous sommes faciles à critiquer »
« Nous sommes faciles à critiquer, mais nous existons, nous sommes face à face et agissons pour la population civile »il répond aux critiques appelant l’association familiale Mullier (Leroy-Merlin, Auchan ou Decathlon) à quitter la Russie, estimant que ses marques en font l’un des plus gros contribuables du budget de l’Etat russe.
Yves Claude, nouvellement nommé à la tête d’Auchan Retail et d’Auchan France, rappelle qu’Auchan a suspendu ses investissements en Russie et que sa filiale y opère (232 magasins et boutiques en ligne). « autosuffisant ».
« Si nous partons, nous risquons d’être expropriés et de soumettre nos dirigeants locaux à des poursuites pénales pour banqueroute frauduleuse. Et si nous confions nos actifs à un tiers, ils ont suggéré une autre option, ce qui signifie qu’ils seront transférés au capital russe. Cela n’apportera pas la paix et, au contraire, sera contre-productif pour le renforcement de l’écosystème économique et financier russe.il explique.
« Je me pose des questions tous les jours, car la décision n’est pas facile à prendre, mais je suis convaincu que c’est la bonne. Je me sens soutenu par mes actionnaires, mes salariés et nos partenaires sociaux. mais aussi des politiques, argumente Yves Claude, s’interrogeant sur les conséquences d’un tel soin pour l’image du groupe. En conclusion, il déclare que » sentir « intense débat au sein de l’association familiale Mulliez, qui emploie 77 500 personnes en Russie.
Conditions « extrêmes » en Ukraine
En Ukraine, où Auchan compte 43 magasins (6 000 salariés), les conditions « extrême » il y a eu des pénuries de produits frais, car 90% des produits viennent du pays. Des solutions d’approvisionnement depuis les pays voisins ont été mises en place cette semaine, précise le PDG.
Les 100 salariés ukrainiens ont été accueillis par leurs homologues à l’étranger et seront embauchés par un groupe d’ailleurs, dont les actionnaires utiliseront une partie du dividende pour aider les réfugiés, explique-t-il encore.
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