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Comme souvent, Elon Musk s’amuse, même pour les annonces les plus importantes. Le milliardaire a proclamé sur Twitter, jeudi 11 mai, avoir embauché un directeur général pour le remplacer à la tête de la plateforme, mais sans donner l’identité de l’élu. Ce n’est que vendredi qu’il a confirmé l’information, et révélé le nom de celui qui allait lui succéder.
« Je suis ravi d’accueillir Linda Yaccarino en tant que nouvelle PDG de Twitter ! », tweeté celui qui a racheté la société fin octobre et l’a rebaptisée « X Corp » le mois dernier. La femme d’affaires était jusqu’à présent directrice de publicité du groupe de médias américain NBCUniversal et a notamment conseillé l’administration Trump en 2018. « Linda Yaccarino se concentrera principalement sur les opérations commerciales, tandis que je me concentrerai sur la conception de produits et les nouvelles technologies. Au plaisir de travailler avec Linda pour transformer cette plateforme en X, l’application universelle »il ajoute.
Elon Musk restera CTO (directeur technique, le poste de direction qui supervise toutes les équipes techniques) de Twitter ainsi que président du conseil d’administration. En pratique, il conservera donc un pouvoir très important sur toutes les orientations de la plateforme.
Je suis ravi d’annoncer que j’ai embauché un nouveau PDG pour X/Twitter. Elle commencera dans ~6 semaines ! Mon rôle va passer… https://t.co/VBozZ0fceu
Le patron de Tesla et SpaceX a réalisé un sondage en décembre demandant aux utilisateurs de Twitter s’il devait ou non arrêter de gérer la plate-forme. Quelque 17 millions d’entre eux s’étaient exprimés, dont 57% favorables à son départ. Après quelques tergiversations – il avait insinué que ce résultat était le fruit d’une armée de comptes automatisés – Elon Musk avait fini par tweeter qu’il comptait céder le pas dès qu’il l’aurait fait. « trouvé quelqu’un d’assez fou » pour lui succéder.
L’action Tesla monte immédiatement de plus de 2%
Son annonce de jeudi a suscité des commentaires enthousiastes de la part de ses nombreux fans et a également fait grimper les actions de Tesla à Wall Street de plus de 2 %, le temps passé par l’exécutif aux multiples facettes sur Twitter inquiétant le marché.
L’entrepreneur a métamorphosé le réseau social californien. Le jour de la prise de contrôle, il a immédiatement licencié l’ancien patron Parag Agrawal, l’ancien directeur juridique Vijaya Gadde et l’ancien directeur financier Ned Segal. Il licencie alors brusquement la moitié du personnel, et continue de licencier des employés par dizaines, des ingénieurs qui l’avaient critiqué à Esther Crawford, l’architecte d’une nouvelle souscription et d’un rare soutien public au tempétueux patron.
Le groupe déremboursé compte désormais environ 2 000 salariés au lieu de 7 500, selon les estimations. Le réseau social a également beaucoup changé. Elon Musk a laissé tomber de nombreuses personnalités controversées, qui avaient été bannies pour avoir enfreint les règles de modération du contenu.
Les coches bleues qui garantissaient l’authenticité et la crédibilité des comptes qui les avaient obtenus après vérification sont désormais accessibles à tous, moyennant un abonnement payant à Twitter Blue. Et plusieurs organes de presse occidentaux, comme la BBC ou la radio nationale américaine NPR, ont fustigé l’étiquette de « Médias financés par le gouvernement » qui leur avait été jadis attaché.
Fuite d’annonceurs
Ces changements chaotiques et les diverses provocations d’Elon Musk ont fait fuir de nombreux annonceurs, dont dépend le modèle économique de la plateforme. Twitter devrait gagner moins de 3 milliards de dollars (2,75 milliards d’euros) en 2023, contre 4,14 milliards (3,80 milliards) en 2022, soit 28% de moins, selon Insider Intelligence.
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« Un nouveau leader est le seul moyen pour l’entreprise d’avancer », a réagi jeudi Jasmine Enberg, analyste au sein de ce cabinet d’études. Elle pense que si Elon Musk prend du recul, la société a une chance de « regagner la confiance des annonceurs ». Et de déclarer : « Il est difficile d’imaginer quelqu’un qui soit plus controversé ou cause plus de tort au secteur de la publicité que Musk. »
Fin mars, le multimilliardaire estimait la valeur de Twitter à 20 milliards de dollars, contre 44 milliards au moment de l’acquisition, selon un document interne consulté par plusieurs médias américains. » [Mais] il semble que nous atteindrons le seuil de rentabilité au deuxième trimestre [de 2023] »il a tweeté.
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