[ad_1]
Les sujets les plus litigieux ne seront pas abordés d’emblée. Mercredi 5 octobre, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a donné le coup d’envoi « consultation » sur la réforme des retraites. Pendant une heure et demie, il a reçu les partenaires sociaux pour leur expliquer comment les échanges allaient se dérouler. Relancée récemment par l’exécutif, l’idée de repousser l’âge d’éligibilité à la retraite à 65 ans figurera dans le dernier chapitre des discussions. Cette promesse de campagne d’Emmanuel Macron constitue le plus gros point de blocage, tous les syndicats étant hostiles à une telle mesure, qu’ils se disent prêts à combattre en « tous les moyens d’action nécessaires ».
Le calendrier et la méthode présentés mercredi sont dans la lignée des annonces faites le 29 septembre par Elisabeth Borne. La chef du gouvernement avait déclaré que des consultations seraient engagées à l’automne sur ce projet, son souhait étant de dresser un bilan » avant Noël « . « Nous sommes favorables à l’inscription de cette réforme dans un projet de loi qui devrait être voté avant la fin de l’hiver, pour une entrée en vigueur de la réforme à l’été 2023 »elle a ajouté.
Menace d’un mouvement social
Mercredi, M. Dussopt a précisé cette feuille de route, expliquant que les pourparlers seraient divisés en trois « cycles ». La première, centrée sur « l’emploi des seniors et la prévention de l’usure professionnelle »débutera le 10 octobre. Sur ce dossier, les employeurs sont très attendus, les employeurs étant souvent accusés de vouloir couper le haut de la pyramide des âges en se séparant de leurs salariés vieillissants.
A partir du 7 novembre, une deuxième séquence de réflexion débutera, sur la« l’équité et [la] justice sociale « ce qui pourrait alimenter les tensions, car il s’agira de « l’avenir des régimes spéciaux ». Ces dispositifs permettent aux salariés de certaines entreprises (comme la RATP) de prendre leur retraite avant 62 ans, règle de droit commun pour les salariés du secteur privé. Devrait également être examiné le sort des fonctionnaires dans « catégories actives », qui, eux aussi, peuvent réclamer le versement de leur pension plus tôt que les autres (policiers, militaires, certains personnels soignants des hôpitaux, etc.). La remise en cause de ces dispositifs dérogatoires est une source potentielle d’affrontement, comme le montrent par exemple les grèves des cheminots en 2018 contre l’extinction de leur statut et l’affiliation des recrues SNCF au régime. assurance vieillesse générale.
Il vous reste 47,27% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
[ad_2]
Source link