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Il y aura des grèves et des manifestations si l’exécutif maintient son intention de repousser l’âge légal de la retraite à 65 ans. Cet avertissement est lancé par huit organisations de salariés et cinq mouvements de défense de la jeunesse, dans un communiqué commun publié mardi 4 octobre. Leur position a été rendue publique 24 heures avant le début d’une « consultation » que le ministre du Travail, Olivier Dussopt, conduira sur la transformation des régimes de retraite, une première réunion étant prévue mercredi après-midi avec les partenaires sociaux. Avant même l’ouverture des discussions, l’intersyndicale cherche à afficher sa combativité et sa cohésion contre l’un des axes majeurs de la réforme promise par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.
Le texte dévoilé mardi fait suite à une réunion qui s’est déroulée la veille au siège de l’UNSA à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Les cinq confédérations représentatives au niveau interprofessionnel (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, Force Ouvrière) y ont participé, ainsi que la FSU, Solidaires, l’UNSA et les organisations représentatives des étudiants et lycéens (FAGE, FIDL, MNL, UNEF , Voix du lycée).
Le message des alliés est clair : ils « n’hésitera pas à se doter de tous les moyens d’action nécessaires si le gouvernement reste calé sur son projet ». Les formes que prendrait la mobilisation ne sont pas précisées, mais tous les protagonistes pensent évidemment à des arrêts de travail et des manifestations de protestation dans les rues.
« Pas d’économies »
L’avertissement a du sens car les signataires du communiqué sont hostiles « tout relèvement de l’âge légal de la retraite et un allongement de la durée de cotisation ». A l’appui de leur discours, ils rappellent que la moitié des salariés ne travaille plus au moment où ils réclament le versement de leur retraite – étant soit au chômage, soit en invalidité, soit allocataires d’un minimum social. Ces situations de précarité risquent de s’allonger si la loi retarde le moment où la retraite peut être prise. De plus, une mesure de l’âge « ne générerait pas (…) pas d’économies » puisque notre système de protection sociale doit prendre en charge ces personnes qui restent inactives plus longtemps.
Les treize organisations concernées tiennent également à préciser qu’elles ne se posent pas seulement en force d’obstruction. Dès les premières lignes du texte, ils « se disent ouverts aux consultations » proposées par le pouvoir en place, en espérant que celles-ci seront « loyal », « transparent » et qu’ils renforcent » justice sociale « . A leurs yeux, les échanges doivent permettre d’aborder plusieurs thématiques : emploi des seniors, pénibilité, carrières longues, transition emploi-retraite, fin de carrière professionnelle, financement, égalité femmes-hommes… Une liste très proche de celle qui avait exposé par la Première ministre, Elisabeth Borne, lorsqu’elle a annoncé, le 29 septembre, le lancement des consultations.
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