Atos, le défi se lève face au conseil d’administration

Atos, le défi se lève face au conseil d'administration – Thebuzzly

4f4eb82 1656867266891 2022 06 14t100703z 1098655522 Rc22ls9l92ep Rtrmadp 3 Atos Investors Ceo


La présentation, le 14 juin, du nouveau plan stratégique par Rodolphe Belmer, directeur général démissionnaire et désavoué par son conseil d’administration moins de six mois après son arrivée, a été le coup de trop. Depuis, les actionnaires d’Atos, numéro deux européen des services informatiques, n’ont pas décollé face à un cours de bourse divisé par deux en trois semaines. Selon les informations de Mondeplusieurs d’entre eux ont écrit au conseil d’administration pour demander le départ du président, Bertrand Meunier. « On n’a jamais vu un plan présenté par un directeur général partant justement parce qu’il n’est pas d’accord avec ce plan »ton Frédéric Genevrier, co-fondateur d’OFG Research, cabinet d’analyse qui conseille les grands investisseurs sur les questions de gouvernance d’entreprise, pour qui « La responsabilité du Conseil, et en particulier celle de Bertrand Meunier, qui le préside, est immense. Tout vient de là ».

« Les discussions avec les actionnaires sont confidentielles »répond Bertrand Meunier, sans s’étonner que « Dans une période comme celle que traverse Atos, il y a plus de questions. Comment pourrait-il en être autrement? ». Le président d’Atos évoque une « un dialogue permanent avec les actionnaires, petits ou grands » et a dit la réponse « aux questions des fonds d’investissement avec le plus grand sérieux pour leur apporter les éclairages qu’ils n’ont pas ».

Devenu président d’Atos au moment du départ, en novembre 2019, de la Commission européenne de l’ancien PDG, Thierry Breton, M. Meunier se retrouve aujourd’hui en première ligne face aux critiques. Le choix de Rodolphe Belmer, débauché à la direction générale d’Eutelsat, pour prendre la tête du groupe en janvier sans processus de sélection interne a provoqué des remous dans le groupe.

Edouard Philippe attentif à la situation

Plusieurs cadres importants ont quitté la maison. Ce choix a également surpris à l’extérieur et alimenté le divorce avec le conseil. Lors de l’assemblée générale du 18 mai, les actionnaires ont exprimé leur mécontentement en votant à 31,6% contre la somptueuse enveloppe de rémunération accordée par le conseil d’administration à M. Belmer : 2,4 millions d’euros de rémunération annuelle (fixe et variable), plus indemnités de départ et clauses de non-concurrence, pouvant représenter jusqu’à trois ans et demi de rémunération annuelle. M. Belmer a accepté de réduire son indemnité de départ à neuf mois, contre deux ans autorisés, soit un montant de 1,8 million d’euros. Sa clause de non-concurrence ne sera pas activée.

Il vous reste 52,27% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.



Source link

Quitter la version mobile