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Le constructeur automobile Stellantis a annoncé mercredi 26 avril qu’il proposerait un plan de départs volontaires à certains de ses salariés aux Etats-Unis et au Canada, dans le but de réduire ses coûts et de financer sa transition vers l’électrique. . Aux Etats-Unis, ce programme sera proposé à environ 33.500 salariés, a indiqué un porte-parole du groupe à l’Agence France-Presse (AFP). L’entreprise n’a pas fourni de chiffres pour le Canada.
« En réponse aux conditions du marché mondial de plus en plus concurrentielles d’aujourd’hui et au passage nécessaire à l’électrification, Stellantis procède à un examen approfondi de ses opérations nord-américaines pour améliorer l’efficacité, réduire les coûts et protéger la compétitivité de nos produits afin de permettre de nouveaux investissements stratégiques pour soutenir notre transformation. ”a expliqué l’entreprise dans un message transmis à l’AFP.
Après avoir dû faire face à d’importantes difficultés d’approvisionnement et à la hausse des coûts pendant la pandémie, les constructeurs automobiles doivent désormais gérer la hausse des taux d’intérêt, qui renchérit le prix des voitures et pourrait finir par peser sur demande. En même temps, ils doivent investir des milliards pour le passage à l’électrique.
Une « insulte », selon le président du syndicat UAW
General Motors, toujours dans le but de faire des économies, avait déjà proposé début mars un plan de départs volontaires. Environ 5 000 salariés y ont souscrit. Invoquant la transition vers les véhicules électriques, Ford a de son côté annoncé, en février, la suppression de 3 800 emplois en Europe d’ici 2025, après avoir annoncé en août 2022 la suppression d’environ 3 000 emplois, principalement en Amérique du Nord et en Inde.
Ces plans de départ sont organisés à quelques mois de l’ouverture des négociations avec le syndicat américain de l’automobile UAW pour un nouvel accord de branche. Dans un communiqué séparé, le nouveau président du syndicat, Shawn Fain, a estimé que l’initiative de Stellantis, après un bénéfice de 16,8 milliards d’euros en 2022, était une » insulte « à ses membres. « Les politiques et les contribuables financent la transition vers le véhicule électrique [avec de nombreuses aides gouvernementales], et c’est ainsi que la classe ouvrière est remerciée »protesta-t-il.
En 2022, le salaire en or du PDG de Stellantis avait provoqué une révolte des actionnaires. Ses émoluments auraient grimpé à 66 millions d’euros selon les calculs de Proxinvest, une société qui conseille les actionnaires sur leur politique de vote aux assemblées générales.
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