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Quand Elon Musk a racheté Twitter à l’automne 2022 pour 44 milliards de dollars (41,1 milliards d’euros, à prix courants), il a payé le réseau social au moins deux fois plus. L’entreprise était en perte de vitesse et son nouveau patron accélérait son hémorragie publicitaire par ses positions libertaires, voire complotistes. Il s’est alors montré défiant envers ses employés, jugés trop à gauche et incapables d’innover pendant des années. Il a donc viré quatre sur cinq.
Au printemps 2023, Twitter n’employait que 1 500 personnes, contre 8 000 lors de sa reprise. Elon Musk a admis qu’il avait eu la main lourde. « Situations désespérées, mesures désespérées. Il ne fait aucun doute que certaines des personnes que nous avons licenciées n’auraient probablement pas dû l’être, expliquait le milliardaire sur la chaîne américaine CNBC, le 16 mai. Je pense qu’il faut absolument embaucher des gens et, s’ils ne nous en veulent pas trop, réembaucher probablement certaines des personnes qui ont été mises à pied. »
Ainsi, Twitter est devenu le symbole de la purge brutale menée dans le secteur high-tech aux Etats-Unis, mais aussi dans le monde. Une masse impressionnante de suppressions d’emplois réalisées en une dizaine de mois, une « charrette » mondiale sans précédent pour ce secteur.
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Selon le site Layoffs.fyi, qui fait référence en compilant les annonces de licenciements dans l’industrie high-tech, 1 057 entreprises ont licencié 164 709 salariés au cours de l’année 2022. Le phénomène s’est accéléré en 2023. Fin mai, la barre des 200 000 les pertes d’emplois ont été franchies en seulement cinq mois. Au 8 juin, toujours selon cette source, 749 entreprises avaient annoncé la suppression de 202.299 emplois pour cette année.
Le signal de la chute donné par Meta
Comment en est-on arrivé à ce niveau de réduction de masse salariale ? Cette évolution des effectifs est le reflet d’une bulle née avec le Covid-19. Lorsque la pandémie a éclaté au début de 2020, la panique s’est brièvement propagée à une économie au point mort. Des entreprises victimes du confinement licencient des salariés, comme Airbnb, Uber ou Booking.
Plus de 80 000 emplois ont été perdus cette année-là. Pourtant, très vite, le monde confiné se transforme en monde numérique, avec un grand engouement pour l’application Zoom et autres outils de visioconférence. Le consommateur, qu’il soit américain, européen ou asiatique, reste chez lui, mais les entreprises viennent à lui.
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