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Après deux ans d’accalmie totale, les activités des juridictions arbitrales reviennent progressivement à la normale. Au premier trimestre, selon les données d’Altares publiées lundi 11 avril, 9 972 entreprises ont déposé le bilan. C’est 35% de plus qu’à la même période en 2021, mais toujours bien en deçà des creux observés en 2018 et 2019, lorsqu’environ 14 000 défauts ont été signalés au cours des trois premiers mois. Au total, 107 000 dossiers d’insolvabilité ont été déposés au cours de ces deux années, contre un peu moins de 61 000 en 2020 et 2021. « Nous avons moins de la moitié du niveau d’activité d’avant la crise », confirme Frédéric Abitbol, président du Conseil national des administrateurs des tribunaux et agents judiciaires (CNAJMJ).
La vague de faillites tant redoutée au début de la crise du Covid-19 a été enrayée par des politiques « à tout prix » pour soutenir les entreprises confrontées à un ralentissement, parfois complet, de leurs activités. Ce soutien s’est élevé à un total de 240 milliards d’euros de prêts, dont 145 milliards d’euros de prêts garantis par l’État à 700 000 entreprises et de subventions.
La fin des plans de sauvetage et le début du remboursement des prêts garantis par l’État expliquent pourquoi les défauts de paiement sont à nouveau en hausse. Ces faillites touchent majoritairement de jeunes entreprises de moins de cinq ans. Créés peu avant la crise sanitaire, ils » n’ont pas eu le temps de rencontrer leur marché, leur activité n’a pas vraiment décollé », explique Thierry Millon, directeur d’études chez Altares. Ils sont surtout nombreux chez les grands magasins, les petites épiceries ou les magasins de proximité qui n’ont pas « tenu le coup » : il y a trois fois plus de défauts dans ce secteur d’activité au premier trimestre de 2022, que lors des trimestres précédents.
Restauration et TPE
Les faillites ont doublé en un an dans le secteur de la restauration traditionnelle, qui n’a peut-être pas vu revenir autant de clients que prévu. Ils se sont aussi fortement développés dans les services privés, les salons de coiffure et les instituts de beauté. S’agissant pour la plupart de très petites entreprises, l’impact en termes d’emplois reste relativement faible. « Les dossiers que nous avons traités en début d’année représentent au total 27 000 emplois, et globalement, le contentieux en sauve les deux tiers », ressemble à Me Abitball.
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