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Un compromis à tout prix. Députés et sénateurs ont trouvé, mercredi 9 novembre, un accord en commission paritaire (CMP) sur le projet de loi qui ouvre la voie à une nouvelle réforme de l’assurance-chômage. Le gouvernement donne ainsi des gages à la droite et pourra mettre en avant le nouveau mode de consultation promis par l’exécutif. « Dialoguer et construire ensemble, c’est pouvoir agir pour le plein emploi. C’est ce que montre l’accord auquel sont parvenus les députés et les sénateurs »a réagi la Première ministre, Elisabeth Borne, sur Twitter.
Ce texte permet en premier lieu au gouvernement de prolonger les règles actuelles de l’assurance chômage issues de la réforme de 2018. Il donne également à l’exécutif la possibilité de mettre en œuvre, par décret, le principe de modulation des règles d’assurance chômage. une indemnisation en fonction de la situation économique, promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
La majorité sénatoriale – Les Républicains (LR) et Union centriste – a fait preuve d’abnégation pour maintenir les mesures qu’elle avait ajoutées pour durcir le texte et qui prévoyaient de ne plus indemniser les salariés ayant refusé trois propositions de contrat à durée indéterminée (CDI) à la fin d’un contrat à durée déterminée (CDD), et les intérimaires dès le premier refus. Le compromis trouvé en CMP les reprend finalement en alignant les règles : désormais, deux refus de CDI après un CDD ou un contrat d’intérim sur le même poste entraîneront la perte de l’indemnisation du chômage.
Matignon Arbitrage
Un revers pour le ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui avait répété son opposition à ces deux principes depuis les premières discussions au Parlement. Après de longues heures de négociations, de mardi soir jusqu’à mercredi matin, le compromis a finalement été trouvé après arbitrage par Matignon. « La question des refus de CDI a été le point d’achoppement des négociations »admet le rapporteur (Renaissance) du texte à l’Assemblée, Marc Ferracci, qui réaffirme néanmoins son » Réserve » sur une mesure « dont la désirabilité est discutable et qui sera difficile à appliquer »mettant en évidence le risque de mise en place « une usine à gaz ». Mais pour le député des Français de l’étranger, « il était important de trouver un compromis, et les sénateurs étaient absolument engagés sur ce point ».
C’était en effet un » Ligne rouge » pour la co-rapporteuse (LR) du projet de loi au Sénat, Frédérique Puissat, pour qui ces mesures « rappelons que l’assurance-chômage est un système d’assurance » dans lequel « les demandeurs d’emploi peuvent avoir droit à l’allocation de retour à l’emploi lorsqu’ils sont involontairement privés d’emploi », ce qui n’est pas le cas lorsqu’un CDI est refusé. Le député MoDem d’Eure-et-Loir, Philippe Vigier, qui a réalisé cette mesure, s’est également félicité de cet accord qui « illustre ce que la majorité doit faire : trouver un compromis sans compromis ».
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