[ad_1]
tuUne quinzaine de présidents de conseils départementaux ont affirmé avec force la nécessité de défendre une autre vision du travail pour ce qu’ils appellent les métiers de première ligne (aides à domicile, préposés à l’entretien, mûreurs, etc.), dans la rubrique « Redonner leur dignité aux travailleurs à la chaîne », publié dans Le monde du 2 mai. Ils soulignent que ces professions ont une utilité sociale majeure et doivent être mieux reconnues socialement et matériellement. Leur travail doit pouvoir s’effectuer dans de meilleures conditions et bénéficier de temps et de ressources leur permettant de mieux faire et de mieux vivre leur travail.
Cette initiative est d’autant plus remarquable qu’elle émane de chefs d’exécutifs départementaux, institutions qui, aujourd’hui en France, pilotent des politiques décisives dans la construction et la régulation des emplois concernés. Prenons les deux principaux exemples. Les aides à domicile (et tous les intervenants travaillant auprès de personnes en perte d’autonomie) sont certainement les premiers concernés. LE » département « fixe le montant de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), mais aussi les règles de contractualisation avec les prestataires : favorise-t-elle les acteurs associatifs ? Appuie-t-il des formes de management innovantes ? Permet-elle le financement du temps collectif ?
Agents à la frontière de la précarité
La réponse à ces questions appartient au ministère, car il est le principal prescripteur des conditions d’emploi. Et, de fait, des différences départementales très importantes sont visibles, y compris au niveau des seules rémunérations : dans les Landes, où le secteur public est porté depuis longtemps par une politique départementale volontariste, les aides à domicile gagnent en moyenne annuelle près de un quart de plus que la moyenne nationale (14 600 euros contre 11 685 euros en 2019). A l’inverse, dans le département de la Somme, le salaire annuel moyen est de 9 620 euros la même année.
Les 600 000 aides à domicile ne sont pas les seules à dépendre directement ou indirectement des décisions des conseils départementaux. Celles-ci, comme les régions et les communes, gèrent également un grand nombre de bâtiments publics (locaux administratifs, musées, écoles, etc.).
Pour les collèges et lycées, au moins 100 000 salariés sont concernés. Evidemment, ce ne sont pas seulement les agents de service et les contractuels que les collectivités locales emploient directement, mais aussi tous les salariés des entreprises prestataires de services (nettoyage, gardiennage, accueil, restauration collective, etc.) dont ils sont les donneurs d’ordre.
Il vous reste 43,6% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
[ad_2]
Source link