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« Nous n’avons plus de temps à perdre », a été accueilli par la députée européenne Samira Rafaela. Alors que l’écart salarial entre les femmes et les hommes peine à se combler en France et dans les pays voisins, le Parlement européen a décidé d’accélérer le rythme en votant le 5 avril sur la transparence salariale.
En pratique, les entreprises de plus de 50 salariés seront tenues de divulguer des informations, ce qui facilitera la comparaison des niveaux de rémunération entre les salariés. Et, à partir de l’écart salarial de 2,5 % entre les hommes et les femmes, les employeurs doivent mettre en place un plan d’action.
Le vote tant attendu accepte la proposition de directive de la Commission européenne visant à réduire l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes, mais va encore plus loin. L’exécutif européen n’a ciblé que les entreprises de 250 employés ou plus.
« Forte marge d’appréciation »
« Ces propositions donnent des indications mais laissent une large marge d’appréciation »durcit Me Karima Saeed, avocate spécialisée en droit du travail. En particulier, le texte de la Commission stipule que les entreprises doivent déclarer annuellement les niveaux de rémunération par catégorie de salariés et par sexe, sans qu’il soit question de divulguer les salaires individuels. Le texte ne définit pas non plus le contenu « plan d’action ». Quant aux sanctions à imposer en cas de discrimination avérée, elles sont largement laissées à l’appréciation des Etats.
Or, selon l’avocate, ces propositions représentent une avancée par rapport à la loi française et à l’index de l’égalité professionnelle établi en 2018, qui à ses yeux s’y prête aisément : « Le texte de la directive a au moins le mérite de préciser les obstacles à l’égalité salariale. C’est une feuille de route pour l’avenir. » Suite à un vote au Parlement européen, les propositions doivent encore être discutées avec les vingt-sept membres de l’Union européenne afin d’être intégrées dans les législations nationales.
Bien que vague, le projet de directive fournira aux victimes et aux syndicats un levier supplémentaire pour détecter la discrimination salariale. « Le texte prévoit que l’employeur rapporte automatiquement cette information chaque année, sans retombée sur les épaules des salariés »accueille Me Karima Saïd.
Servir de levier
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