Ppas de CV, pas de lettre de motivation, « joue et décroche » : c’est par le jeu que le Groupe Aventure veut recruter les 80 salariés dont il a besoin pour ses trois parcs d’attractions d’Auvergne-Rhône-Alpes. Afin d’attirer les candidats et de tester leur appétence pour le mode projet, l’employeur a supprimé le processus de recrutement classique, car lutte « Pour les jeunes. « Nous nous efforçons de ne pas demander de CV ou de lettre de motivation. »
Une approche fantaisiste du jeu » facilite l’identification des personnes déclare Thierry Franck, Président du Groupe. Ainsi, il s’agit d’un jeu vidéo qui vous permettra de vérifier « critères obligatoires : motivation, éloquence, dynamisme, capacité à travailler en équipe »compétences qui seront éventuellement testées (ou non) lors d’un entretien téléphonique.
Que l’entreprise de loisirs passe par le jeu pour sélectionner ses candidats est globalement cohérent, mais il semblerait que le jeune homme ne soit pas une recrue comme les autres. Le 16 février, la Direction des études du ministère du Travail (Dares) a publié une étude de Bertrand Lommo et Véronique Remy, basée sur l’enquête Offre d’emploi et Emploi (Ofer), qui confirme que pour les jeunes, les entreprises du secteur privé sont adaptant leurs méthodes de manière plus simple que pour d’autres profils, et en fonction d’autres critères.
Dynamisme précieux
L’enquête d’Ofer identifie les différentes étapes du recrutement au niveau national. A la fin de la description du processus, le recruteur interrogé donne les principaux critères qui ont servi à la sélection finale d’un candidat retenu (candidats). Les résultats viennent étayer le témoignage des recruteurs de 2022 qui affirment accorder une importance croissante aux compétences comportementales, les fameuses « soft skills ».
Ainsi, dans une étude de Bertrand Lommo et Véronique Remy, le dynamisme, la présentation, la réactivité et la motivation sont plus souvent cités comme critères finaux de sélection pour les candidats de moins de 29 ans que pour les autres. Cité deux fois plus pour la jeunesse, le dynamisme « implique les qualités immédiates attendues du candidat (« réactivité”), mais aussi la capacité à évoluer en tenant compte des critères « potentiel” ainsi que « étudier” »disent deux chercheurs.
En revanche, les employeurs sont moins attentifs aux compétences et à l’adéquation du profil pour les jeunes que pour les candidats de plus de 30 ans. Cependant, ils restent très exigeants sur les diplômes des plus jeunes, mais « Si on peut apprendre le métier et s’adapter au poste après qu’une personne a été embauchée, il devient plus difficile de former les gens aux compétences humaines »dit Thierry Franck.
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