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Plus de formation gratuite ? Pour réduire le coût pour les finances publiques du compte personnel de formation (CPF), le gouvernement veut instaurer une « charge résiduelle » pour le salarié qui en bénéficie. Un amendement au projet de loi de finances 2023 a été déposé samedi 10 décembre par l’exécutif.
Le texte précise que » la participation [du salarié] peut être proportionnel au coût de la formation dans la limite d’un plafond ou fixé forfaitairement », et sera exigé de tous les titulaires de compte à l’exception des demandeurs d’emploi.
Les conditions plus détaillées, notamment la possibilité de faire financer ce reliquat par un tiers, seront fixées par décret.
Un coût de 6,7 milliards d’euros
Le CPF a remplacé le droit individuel à la formation, et se présente depuis novembre 2019 sous la forme d’un avoir en euros, permettant de souscrire facilement à des offres via une plateforme en ligne. Selon le gouvernement, depuis son ouverture, il a généré cinq millions d’inscriptions pour un coût de 6,7 milliards d’euros. Mais les pouvoirs publics sont soucieux de leur bon usage et souhaitent que « la formation s’inscrit dans un projet professionnel solide ».
Le dispositif a généré de nombreuses arnaques : escroqueries, ventes forcées ou formations de mauvaise qualité. Pour renforcer la sécurité et prévenir la fraude, le CPF est rattaché au service d’authentification FranceConnect+ depuis fin octobre. Le Sénat a définitivement adopté jeudi une proposition de loi déjà votée à l’Assemblée nationale visant à interdire le démarchage commercial d’un titulaire du CPF, espérant tarir le flux de sollicitations subi par les particuliers.
L’amendement sur le CPF, qui a été intégré dans la partie recettes du budget, devrait être accepté par le Parlement ce dimanche si la motion de censure déposée par les insoumis, après le 49.3 de jeudi, est rejetée. Cette première partie du budget sera alors considérée comme adoptée.
La procédure a déjà été utilisée à de nombreuses reprises par le gouvernement, qui l’a déclenchée pour la huitième fois à l’Assemblée nationale jeudi 8 décembre sur le projet de loi de finances. En réponse, La France insoumise a déposé une motion de censure contre le gouvernement qui doit être examinée dimanche en séance publique.
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