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Pris en tenaille entre une droite qui veut imposer ses repères et une gauche monopolisant la parole pour afficher son opposition, l’exécutif est néanmoins parvenu à faire adopter par le Sénat les premières dispositions de sa réforme des retraites.
Au terme d’une quatrième journée de discussions, les sénateurs ont voté par 244 voix contre 96, dans la nuit du dimanche 5 mars au lundi 6 mars, l’article 2 sur l' »indice senior » pour les entreprises. La majorité sénatoriale de droite et du centre a adopté un amendement pour que cet outil concerne les entreprises de plus de trois cents salariés, contre une cinquantaine à l’Assemblée nationale, qui avait rejeté cet article 2. S’il vise à contraindre ces structures à publier des indicateurs chaque année sur leur emploi des seniors, la gauche a défendu la suppression d’une « gadget inutile » pour lutter contre le chômage des seniors.
Seul sur le banc pour défendre le texte qui vise à relever l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a également pu compter sur Les Républicains (LR) et l’Union centriste pour l’adoption, samedi. 4 mars, de l’article 1euhavec 233 voix contre 99. Il met fin à certains régimes particuliers (RATP, industries électriques et gazières, Banque de France, etc.) pour les nouvelles embauches, « À partir de 1euh septembre « .
« Maintenant assez! »
Mais, tout au long du week-end, les discussions ont surtout été dominées par les tunnels d’amendements déposés par des sénateurs de gauche. Des élus socialistes, écologistes et communistes ont régulièrement fustigé le ministre du Travail pour son manque de « la sincérité » sur une réforme « désordonné ». Dimanche, les sénateurs sont même allés jusqu’à l’interroger sur un « agenda caché » de l’exécutif, selon l’expression du communiste Fabien Gay (Seine-Saint-Denis). En cause : un article introduit à l’Assemblée, après un amendement du député de la Renaissance Marc Ferracci, prévoyant que le gouvernement fasse rapport dans un délai d’un an sur « la possibilité, les conditions et le calendrier de mise en place d’un système de retraite universel ».
Si, pour Laurence Rossignol, sénatrice socialiste de l’Oise, cet amendement « n’augure rien de bon »c’est surtout symptomatique « retournements, ambiguïtés, changements de pied, volte-face » du président de la République, Emmanuel Macron, après l’abandon de son projet de système universel en 2020. Avec le soutien des LR et des centristes, également hostiles, l’article a été rejeté à la quasi-unanimité (par 292 voix contre 1).
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