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J’espère que la mèche s’éteindra avant d’atteindre le baril de poudre. Plus de deux semaines après le début des premières grèves dans les raffineries françaises, le gouvernement fait face à un nouveau risque : la possible propagation du mouvement à d’autres secteurs. Cheminots, fonctionnaires, éducation nationale, centrales nucléaires… Depuis la première réquisition de quatre salariés grévistes au dépôt de la raffinerie ExxonMobil de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime), mercredi 12 octobre, quelques signaux de fumée ont apparu dans une France confrontée à une pénurie de carburant. « Cette grève doit s’étendre », a lancé, le lendemain, Emmanuel Lépine, le secrétaire général de la Fédération nationale des industries chimiques (FNIC-CGT). Un appel à l’extension du conflit étroitement surveillé par l’exécutif.
Pour l’instant, l’apaisement ne semble pas au rendez-vous, le mouvement dans les raffineries se transformant en appels à la mobilisation générale. Jeudi soir 13 octobre, quatre syndicats de salariés – la CGT, Force ouvrière, la FSU et Solidaires – et quatre mouvements représentatifs de la jeunesse – la FIDL, le MNL, l’UNEF, La Voix lycéenne – ont appelé à la grève le mardi 18 octobre, pendant une journée d’action interprofessionnelle pour « augmenter les salaires et défendre le droit de grève ». Des transports aux fonctionnaires, cette grande journée de grève nationale touchera particulièrement la SNCF et la RATP. Cette initiative a été prise suite à une réunion tenue à Montreuil (Seine-Saint-Denis), au siège national de la CGT.
![Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, interrogé par des journalistes, à Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime), le 12 octobre 2022.](https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2022/10/le-gouvernement-face-au-risque-de-contagion-du-mouvement-social.jpg)
La centrale dirigée par Philippe Martinez, qui se repositionne à la tête du mouvement social, a obtenu un choix rassembleur : celui de Force Ouvrière. Cette organisation, qui s’était éloignée depuis plusieurs mois de l’intersyndicale, a décidé de la rejoindre suite aux réquisitions de grévistes dans les raffineries : « C’est le déclic », confie Patricia Drevon, secrétaire confédérale, rapportant que nombre de ses camarades ont été choqués par la décision de l’exécutif, synonyme, à leurs yeux, de violation du droit de grève. Jeudi matin, sur BFM-TV, M. Martinez avait déclaré que le pouvoir en place « fait une connerie » en brandissant l’arme des réquisitions. « Il faut généraliser les grèves »il a insisté.
Le pari des dirigeants syndicaux
Les dirigeants syndicaux impliqués dans la contestation reconnaissent, en aparté, qu’ils font le pari d’instiger une journée nationale d’action dans peu de temps, moins de trois semaines après les manifestations du 29 septembre, également centrées sur la préservation du pouvoir d’achat. Mais ils considèrent que » Quelque chose est en train de se passer « dans le pays, selon la formule de Simon Duteil, co-délégué général de Solidaires. Hormis le secteur des carburants, d’autres secteurs sont déjà sous pression, notamment celui de l’énergie. Depuis quelques semaines, des arrêts de travail, sur fond de revendications salariales, perturbent l’activité de plusieurs centrales nucléaires : Cattenom (Moselle), Tricastin (Drôme), Cruas (Ardèche), Bugey (Ain)… Des conflits qui pourrait, à terme, compliquer la tâche d’EDF pour éviter les coupures d’électricité pendant l’hiver.
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