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Le gouvernement a dévoilé, vendredi 28 avril, un projet de loi visant à transposer l’accord national interprofessionnel sur le partage de la valeur dans l’entreprise, conclu en février entre les partenaires sociaux, visant une adoption au Parlement cet été.
Cet accord vise à généraliser les dispositifs d’intéressement ou de participation à toutes les entreprises de plus de onze salariés, ainsi qu’à développer l’actionnariat salarié. Objectif : améliorer la rémunération des salariés dans un contexte de flambée des prix.
Les mesures de l’accord – validées par toutes les organisations patronales et syndicales, à l’exception de la Confédération générale du travail (CGT) – seront traduites en un projet de loi d’un « quinze articles », présenté vendredi par les cabinets des ministres de l’économie, Bruno Le Maire, et du travail, Olivier Dussopt. Le texte doit être validé fin mai en Conseil des ministres, ont précisé les deux ministères.
Le projet de loi reprend les deux principales mesures de l’entente, à savoir :
- Pour les entreprises de onze à quarante-neuf personnes : l’obligation, à compter du 1euh janvier 2025, de mettre en place au moins un dispositif de partage de la valeur – participation, intéressement ou encore « prime de partage de la valeur » – s’ils génèrent, pendant trois années consécutives, un bénéfice net au moins égal à 1 % de leur chiffre d’affaires.
L’exécutif a retenu le 1euh janvier 2025 comme date d’entrée en vigueur, contrairement à la recommandation d’un rapport parlementaire, publié début avril, qui recommandait, compte tenu de la forte inflation, une mise en œuvre au 1euh janvier 2024.
Cette généralisation des mécanismes de partage de valeur aura un « caractère expérimental » pendant cinq ans, selon le projet de loi.
- Pour les entreprises d’au moins cinquante personnes : l’obligation de négocier un mode de répartition éventuel « résultats exceptionnels ». Conformément à l’accord interprofessionnel, la définition d’un tel avantage exceptionnel sera soumise à l’appréciation de l’employeur. Cette mesure fait écho au débat sur la taxation des surprofits, ravivé par les excédents sans précédent de TotalEnergies.
Le projet de loi se limite ainsi aux mesures de l’accord entre syndicats et patronat et ne comporte pas de mesures additionnelles sur la « surprofits », comme l’évoquait Emmanuel Macron fin mars. Le chef de l’Etat avait jugé que« Il y a quand même un peu de cynisme à l’oeuvre quand on a des grandes entreprises qui font des revenus si exceptionnels qu’elles finissent par utiliser cet argent pour racheter leurs propres actions ». En conséquence, il voulait « demander au gouvernement de travailler sur une contribution exceptionnelle » de sorte que « les travailleurs peuvent en bénéficier » de cette manne.
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