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Lors de sa réunion annuelle, qui s’est tenue à Barcelone (Espagne) le mardi 21 juin, l’Union Internationale des Cinémas (UNIC), qui regroupe des exploitants de trente-neuf pays du continent européen (dont la Russie et la Turquie), a fait demi-tour , observation demi-raisin. Tiraillé entre une foi solide dans la résilience du secteur, grâce à l’appétit du public de retourner dans les salles, et l’obligation de reconnaître que la pandémie de Covid-19 a sérieusement ébranlé la profession.
Pour la première fois, l’UNIC a a calculé que les conséquences de cette crise sanitaire, avec son cortège de fermetures puis de réouvertures de salles noires, ont entraîné une perte de recettes au box-office de 6,2 milliards d’euros en 2020 et 5,1 milliards d’euros supplémentaires en 2021.
A cela s’ajoutent d’autres sources de revenus, comme la publicité, les événements privés, que les données de l’Observatoire européen de l’audiovisuel extrapolent à plus de 7,5 milliards d’euros pour l’Europe en 2020 et 2021.
Soit, au total, une perte de près de 19 milliards d’euros en deux ans. « Sans compter le loyer, les factures d’énergie ou les indemnités de congés temporaires, qui s’élèvent à des centaines de millions d’euros par semaine »précise le rapport annuel de l’UNIC.
« Un impact social important »
Toujours au sujet des mauvaises nouvelles, « L’impact social de la pandémie sur l’industrie a été tout aussi grave, menaçant les moyens de subsistance de centaines de milliers d’employés » chambres, précise ce même rapport. Là encore, sans tenir compte de l’impact de ces fermetures sur d’autres activités, comme les commerces de détail ou les services situés à proximité ou à l’intérieur des complexes cinématographiques.
Apportant une note d’optimisme à ce passage à vide, Phil Clapp, le président de l’UNIC, a annoncé 590 millions d’entrées dans les salles des trente-neuf pays européens étudiés (43.000 écrans) en 2021, soit une hausse de 36,4 % par rapport à 2020. repart à la hausse, avec 3,7 milliards d’euros (+ 40,8 % par rapport à 2020).
Au niveau de l’Union européenne – et y compris le Royaume-Uni – près de 400 millions de billets ont été vendus, pour une valeur estimée à 3 milliards d’euros. La comparaison avec 2019, millésime exceptionnel, est d’autant plus douloureuse que les recettes ont diminué de 70,4 % par rapport à cet âge d’or. Alors que 1,347 milliard de billets avaient été vendus dans ces trente-neuf pays.
Pourtant, Phil Clapp y croit fermement. « Avec l’industrie cinématographique désormais fermement engagée sur la voie de la reprise, nous sommes convaincus qu’elle reviendra sur les résultats records de 2019 », a-t-il promis, à Barcelone. En prenant soin de ne donner aucune indication sur le calendrier.
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