jeMoteur à combustion interne en train de mourir lentement ? Renault est prêt à brandir un extincteur dès 2030 en Europe de toute façon. Pionnier des véhicules électriques avec sa fringante Zoe, le constructeur prévoit de lancer dix nouveaux véhicules à batterie d’ici 2025. Dont une version actualisée de la Renault 5. Ou comment miser sur les souvenirs pour les nostalgiques de ce modèle iconique…
Cette transition pratique de la marque française de voitures vers le tout électrique contribue à relancer le marché du cobalt, sachant que le cœur de Renault Zoé bat au rythme de 7 kg de lithium, 11 kg de cobalt, 11 kg de manganèse et 34 kg de nickel. Pourtant, le blue metal a terminé 2021 en direction du ciel azuréen.
Son prix dépassait 70 000 $ (61 200 €) la tonne sur le London Metal Exchange. C’est presque le double du prix en un an. Même si le record stratosphérique de 95 000 $ la tonne, atteint en 2018, n’a pas été battu, la trajectoire ascendante est impressionnante. Le tambour du cobalt bat… Et l’intérêt du marché est indéniable. La Bourse de Singapour se prépare à lancer un contrat à terme sur le cobalt au premier semestre 2022.
Discussions à Bruxelles
Comparé à 6 grammes dans une batterie de smartphone, la quantité de ce métal que l’on retrouve dans les batteries électriques compte beaucoup. C’est aussi l’entrée des paddocks d’Elon Musk avec sa Tesla qui a lancé le mouvement. Depuis lors, tous les constructeurs automobiles ont été sur la touche, bien que poussés par des réglementations environnementales plus strictes.
Mais le métal bleu jette une ombre sur la voiture verte. Le riche sous-sol de la République démocratique du Congo contient près des deux tiers des réserves de cobalt. Un pays où les conditions minières sont marquées par la corruption et le travail des enfants dans les mines artisanales. Puzzle éthique pour les acheteurs. Dès lors, la recherche de nouveaux filons fait fantasmer les investisseurs.
Ainsi, les milliardaires Bill Gates, Jeff Bezos et Michael Bloomberg ont fait un pari sur KoBold Metals. Cette startup californienne est fière d’avoir créé une carte de la croûte terrestre pour Google Maps, véritable détecteur numérique de « cobalt éthique ». À l’été 2021, elle a signé un accord avec Bluejay Mining pour exploiter des ressources naturelles rares, dont le cobalt, au Groenland. Un projet de recherche de minerai pour les batteries électriques qui devrait fâcher les écologistes.
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