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« Dans les offres d’emploi, on voit encore trop souvent les éléments du package salarial (50 % de la carte de transport, douze jours de RTT, 60 % de la mutuelle), mais pas le salaire lui-même. C’est une perte de temps pour tout le monde déclare Nayla Glaise, présidente de l’organisation syndicale Eurocadres. La directive européenne contribuera à réduire cette opacité. » Le 24 avril, le Conseil de l’Union européenne a adopté une directive sur la transparence salariale, à transposer en droit français d’ici trois ans, qui prévoit notamment que les employeurs informent les demandeurs d’emploi du montant de départ ou de la fourchette de salaire initiale des postes annoncés.
Cette directive devrait accélérer une évolution déjà à l’œuvre : entre janvier 2019 et mars 2023, la proportion d’offres publiées sur le site Indeed mentionnant une rémunération chiffrée a doublé en France, atteignant 49,5 %. Ce sont les métiers qui peinent à recruter qui ont connu la plus forte hausse de la part des offres « avec salaire » : hôtellerie-restauration, soins à domicile ou encore pharmacie. A l’inverse, 46% des salariés français ne répondent pas aux offres d’emploi si le salaire n’est pas indiqué, selon une enquête de Robert Half réalisée en avril.
Les entreprises ne s’y trompent pas : afficher un salaire, ou du moins une fourchette, est un atout pour attirer les candidatures et recruter plus vite. « Lorsqu’un candidat entre dans notre processus, il sait très rapidement à quel salaire exact il peut prétendre, ce qui lui évite trois semaines de négociation », se réjouit Paul Sauveplane, directeur des ressources humaines (DRH) d’Alan. Cette start-up spécialisée dans la santé, qui compte 525 salariés en France, en Belgique et en Espagne, applique une totale transparence salariale depuis sa création en 2016. Une grille accessible à tous indique une rémunération à deux facteurs : l’expérience professionnelle, et un niveau exprimé en lettres. (de A à J) qui démontre les compétences.
Des inégalités limitées voire supprimées
Chez Lucca, entreprise de 500 personnes qui propose des logiciels RH, la transparence est également de mise depuis le début : un logiciel interne permet de consulter la rémunération de chacun. « Il y a une grille, mise à jour tous les six mois en fonction des salaires du marchéexplique Charles de Fréminville, DRH. Tout le monde aime ça, beaucoup de candidats viennent pour ça. »
Les deux DRH expliquent également que la transparence a permis de limiter, voire d’éliminer, les inégalités salariales entre les femmes et les hommes.
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