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C’est un rapport opportun. A l’heure où l’éducation nationale se prépare, pour cette première rentrée du second quinquennat de Macron, à des difficultés record de recrutement d’enseignants – au point de parier, comme à Versailles ou Toulouse, sur « rendez-vous d’emploi » réussir à positionner, en septembre, un enseignant (même non titulaire) devant chaque classe – le Sénat pose sa loupe sur cet enjeu majeur des ressources humaines à l’école.
« Nième » un reportage sur un sujet – la crise des vocations – déjà amplement documenté ? Pas tout à fait : alors que toutes les organisations syndicales ont appelé, mercredi 8 juin, le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, pour lui demander de les recevoir » aussi vite que possible « , un rapport d’information intitulé « Crise d’attractivité de la profession enseignante : quelles réponses des pays européens ? », présenté, jeudi 9 juin, par le sénateur (Les Républicains) Gérard Longuet, au nom de la commission des finances du Sénat, aborde le sujet sous le prisme des comparaisons internationales. Avec le risque, que les porte-parole du monde enseignant ne manqueront pas de souligner, de mettre sur le même plan des « profils », des parcours et des situations professionnelles qui n’ont que peu à voir d’un pays à l’autre.
Le rapporteur, Gérard Longuet, a, pour défendre ce choix, une observation à faire : si « de grandes disparités » existent dans la profession enseignante, « tous les pays européens sont confrontés, il écrit, aux difficultés croissantes de recrutement, préfigurant une véritable crise de l’attractivité européenne ». Une situation qui remonte, selon les spécialistes de l’école, à une quinzaine d’années.
Le salaire ne fait pas tout
En Suède, 77 000 enseignants devraient être recrutés d’ici 2023 pour répondre aux besoins. L’Allemagne n’est pas épargnée : il lui manquait 15 000 enseignants à la rentrée 2019, et il pourrait en manquer encore 26 000, rien que dans le primaire, d’ici 2025. Au Portugal, 30 000 départs à la retraite sont prévus d’ici 2030, ce qui représente un cinquième des enseignants en poste.
Les deux derniers exemples cités font l’objet d’un long développement : en consacrant une analyse détaillée aux enseignants allemands et portugais, le rapport fait le lien entre revalorisation et attractivité. Pour le nuancer fortement : l’Allemagne et le Portugal, souvent cités en exemple pour avoir eu leur « Choc PISA » et qui ont en commun de bien payer leurs professeurs, n’échappent pas au tarissement du « vivier ». Un signe que le salaire ne fait pas tout.
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