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Pour écrire la lettre ouverte qu’ils ont adressé au président de la République, lundi 15 mai, et le communiqué de presse qui l’accompagne, les professionnels de la construction et de l’immobilier n’ont pas lésiné sur l’usage des adjectifs et adverbes. C’est qu’ils ont déjà mal pris le report des conclusions du Conseil national de refondation du logement, qu’ils attendent, après des mois de concertation, « mesures d’urgence puissantes » faire « face à la crise du logement qui s’installe dans notre pays ».
La présentation des arbitrages prévue le 9 mai a été reportée au 5 juin. Alors quand, dans une interview donnée à Défis, Emmanuel Macron a appelé, le 10 mai, à une nouvelle « conférence des partis » pour répondre à ça « crise multifactorielle », tous ont sauté. « L’heure n’est plus aux constats, aux tergiversations ou aux hésitations. Quand l’Etat prendra-t-il la vraie mesure du risque de bombe économique, sociale et sociétale ? », ils tempêtent.
La Fédération française du bâtiment (FFB), les promoteurs, les syndicats de l’immobilier se disent découragés, exaspérés, et brandissent désormais la menace de l’emploi pour se faire entendre. Mi-avril, lors d’une conférence de presse, Olivier Salleron, le président de la FFB, prédisait déjà un avenir sombre : « Dans le logement neuf, la crise a commencé. » Depuis 2020, le nombre de permis a baissé. « Par contre, l’avantage dans la construction, c’est qu’on sait trois ou quatre ans à l’avance ce qui va se passer. » Ces derniers mois, tout s’est accéléré. Dans ce contexte, sans aide supplémentaire, avec des conditions de crédit aussi tendues, la FFB prévoit une baisse de la production de 4 % entre 2022 et 2025, et la destruction de « près de 100 000 emplois ». Voir « 150 000 » « dans les prochains mois », est-il écrit dans la lettre au président.
Le gouvernement tarde à faire ses arbitrages ? Les professionnels répètent « des mesures immédiatement applicables et puissantes », qui, selon eux, devrait être mise en œuvre. Et de citer, en vrac, l’allègement des contraintes bancaires, le rétablissement du prêt à taux zéro dans sa version précédente, celle du dispositif Pinel, « avant son verdissement », complète Olivier Salleron. En matière de rénovation énergétique, les moyens doivent être « à la hauteur des enjeux et des ressources des ménages »sinon il faudra « Flexibler l’horaire » imposées par la loi climat et résilience de 2021, préviennent-ils. Lundi 15 mai, dans son entretien au journal de 20 heures de TF1, Emmanuel Macron n’a, à aucun moment, abordé explicitement la question du logement.
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