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Il n’y a pas beaucoup de bonnes nouvelles en matière de droits de l’homme en provenance de Chine. Il convient donc de noter que le mercredi 20 avril, Pékin a annoncé son approbation de la ratification des deux conventions fondamentales de l’Organisation internationale du Travail (OIT) interdisant le recours au travail forcé. Il existe au total huit conventions fondamentales de l’OIT. Le pays de Xi Jinping avait déjà ratifié les deux textes sur le travail des enfants et les deux sur la discrimination. Il reste la ratification de deux conventions sur la liberté syndicale, qui n’est malheureusement pas à l’ordre du jour.
« En approuvant ces ratifications, la Chine renforce son engagement à éliminer toutes les formes de travail forcé relevant de sa juridiction, à faire respecter la liberté du travail pour ses 1,4 milliard d’habitants et à respecter les principes et droits fondamentaux de l’OIT au travail. explique l’organisation. La première convention (no 29) interdit le recours au travail forcé sous toutes ses formes et exige que ces pratiques deviennent des infractions pénales. Le second (no 105) demande spécifiquement l’abolition immédiate du travail forcé ou obligatoire dans cinq circonstances spécifiques.
Ces conventions entreront en vigueur un an après le dépôt de leurs instruments de ratification auprès de l’OIT. « Cela démontre le ferme soutien de la Chine aux valeurs de l’OIT et reflète son engagement à protéger tous les travailleurs, hommes et femmes, du piège des pratiques de travail forcé, qui n’ont ni place ni justification dans le monde d’aujourd’hui » L’ancien dirigeant syndical britannique Guy Ryder, l’actuel Directeur général de l’OIT, a déclaré dans un communiqué.
Prérequis explicite
Étonnamment, cette ratification a été presque faite en catimini. Les médias chinois en parlent à peine. « Depuis plus d’une décennie, la Chine travaille dur pour améliorer ses propres lois afin de protéger les droits du travail. Par exemple, il dispose désormais d’un droit du travail, d’un droit des contrats de travail et d’une loi sur la médiation et l’arbitrage des litiges liés au travail. explique Cao Yan, un avocat, dans le Global Times du 21 avril. Pour ce journal chinois, cette ratification a « petit » en rapport avec d’éventuelles pressions occidentales.
Pourtant, le calendrier semble indiquer le contraire. La ratification des conventions de l’OIT est une condition préalable explicite à la mise en œuvre par l’Union européenne (UE) de l’accord global d’investissement conclu entre la Chine et l’UE à la fin du mois de décembre 2020, mais qui n’est jamais entré en vigueur. « Nous ne pouvons que nous réjouir de cette ratification. C’était nécessaire. Mais ce n’est pas suffisant. En attendant, l’imposition de sanctions chinoises contre les eurodéputés rend impossible la ratification de l’accord par le Parlement. » note un diplomate européen à Pékin.
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