La série de mauvaises nouvelles continue dans les rues commerçantes. Après la liquidation judiciaire de Camaïeu en 2022 et le redressement judiciaire de Go Sport, deux autres marques de renom sont dans la tourmente : Kookaï, fondée en 1983, et Pimkie, créée en 1971. Le tribunal de commerce de Paris a placé la première en redressement judiciaire, mercredi 1euh FÉVRIER. A la tête de 121 magasins, Kookaï, qui emploie 320 personnes, fait face à une baisse d’activité de 25% par rapport à 2019.
La chaîne qui, dans les années 1980, sous l’impulsion de ses fondateurs, Jean-Lou Tepper, Jacques Nataf et Philippe de Hesdin, connaissait le succès grâce aux pulls chaussettes, a été rachetée en 2017 par son franchisé australien, Magi. C’était pressé. Vivarte, qui en était propriétaire depuis près de vingt ans, voulait s’en débarrasser pour restructurer une dette colossale.
Kookaï « était déjà dans une situation financière difficile. Et sa base de magasins a été abandonnée », précise le signe par communiqué. La crise du Covid-19, qui a entraîné la fermeture temporaire des magasins de mode en 2020 et 2021 et dopé les ventes en ligne, a compliqué sa relance. L’obligation de payer les loyers dus aux propriétaires des centres commerciaux pendant ces périodes de fermeture a aggravé son endettement ; la chaîne a désormais un passif d’environ 10 millions d’euros.
D’ailleurs, la gestion de Rob Cromb, le fondateur de Magi, n’est pas des plus faciles : la marque française doit vendre des vêtements dessinés en Australie, adaptés à un autre hémisphère, et produits dans les usines de Magi situées dans les îles. Fidji. Cependant, la motivation de M. Cromb demeure. L’entrepreneur australien est « prêt à présenter un plan de continuation »assure la Monde Jennifer Cohen-Solal, Directrice Marketing de Kookaï.
Les peurs de l’emploi
Pimkie accueillera ses nouveaux propriétaires le 15 février. Mais déjà l’inquiétude gagne les 1 300 personnes que la marque de vêtements pour femmes emploie dans ses 213 magasins en France. Car les élus du personnel s’attendent à une restructuration majeure. « Une centaine de magasins pourraient fermer. Un plan de sauvegarde de l’emploi devrait être ouvert au printemps. Entre 400 et 500 postes pourraient être concernés », estime Sandra Morin, déléguée syndicale CGT. Ce plan fait suite à la vente de Pimkie.
L’Association familiale Mulliez (AFM), actionnaire de Pimkie depuis sa création à Villeneuve-d’Ascq (Nord) en 1971, a décidé en mai 2022 de céder l’entreprise à un consortium de trois investisseurs. C’est-à-dire la marque de jeans Lee Cooper, jusqu’à 70 % du capital, Salih Halassi, acheteur du fabricant de chaussettes Kindy et de slips Mariner, jusqu’à 15 %, et le groupe turc Ibisler Tekstil, l’un des fournisseurs. de la chaîne nord, jusqu’à 15 %.
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