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Trois cent trente euros. C’est ce qu’Emma (tous les enseignants interrogés ont souhaité garder l’anonymat), enseignante contractuelle dans le sud de la France, a touché depuis qu’elle a signé son contrat avec l’éducation nationale le 12 septembre. Un maigre « acompte » le premier mois, rien fin octobre, et rien fin novembre. Le rectorat de Toulouse lui a annoncé le versement, début décembre, d’une « avance » de 1.700 euros pour la période de septembre à novembre, avant que sa situation ne soit régularisée. « J’ai un loyer à payer, du carburant pour me rendre à mon établissement à une heure de route de chez moi… Je ne sais pas comment je ferais pour travailler si je n’avais pas d’argent sous la main »se lamente-t-elle.
Des cas comme le sien sont la manifestation la plus extrême d’un problème plus vaste et bien connu des enseignants : les retards de paiement, particulièrement fréquents en début d’année scolaire. « Le versement de la première rémunération pose des problèmes récurrents »note Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-UNSA.
Les messages qui remplissent les boîtes mail syndicales au lendemain de la paie laissent entrevoir les difficultés rencontrées par certains enseignants dont la situation change le 1euh septembre. Il y a des jeunes titulaires qui s’étonnent de ne recevoir encore qu’un salaire de stagiaire ; les enseignants contractuels ou les stagiaires qui ne comprennent pas pourquoi rien ne leur a été payé ; ou enseignants mutés dont le salaire n’a pas suivi.
Ces situations sont loin de se limiter à l’Ile-de-France, mais c’est pourtant là qu’elles sont les plus criantes du fait des effectifs des académies d’Ile-de-France et de leurs cohortes de contractuels et de nouveaux titulaires, les plus importantes du pays. Le rectorat de Créteil, par exemple, gère à lui seul 80 000 agents et doit, à chaque démarrage, mettre en place 8 000 nouvelles masses salariales.
comptes dans le rouge
Ces délais deviennent vite précaires pour le personnel concerné. Elie, transféré de l’académie de Grenoble à celle de Créteil à la rentrée, pensait toucher les 1 900 euros nets correspondant à son nouveau statut de titulaire. Il n’a été payé que 1 400 euros en septembre, puis 1 500 euros en octobre, car son changement de grade n’a pas été pris en compte, pas plus que celui des milliers d’autres nouveaux titulaires de l’académie. « Les délais varient selon les académiesprécise Aurélien Billod, de la section académique Créteil du SNES-FSU. En 2021, avec nous, il a fallu attendre mars. »
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