Les syndicats de la RATP l’ont promis : après la grève du 18 février qui a paralysé une grande partie du réseau de transports en commun parisien, un nouveau meeting social aura lieu à l’approche du printemps. Ce sera chose faite le vendredi 25 mars, nouvelle journée de mobilisation des salariés de la Régie des Transports qui s’annonce moins perturbée que la précédente.
La direction de la RATP a annoncé mercredi 23 mars que le trafic sur le réseau ferroviaire souterrain (métro et RER) sera quasi normal, avec « interférence lumineuse » sur cinq lignes (métro 2, 5, 8, 9 et 13). En revanche, le réseau de surface sera plus touché : un tramway sur deux ou trois (aux heures de pointe) et un tiers des lignes de bus sont interrompus, 50 % des véhicules circulent là où le service est maintenu.
Il s’agit donc d’une grève inversée par rapport à la précédente, lorsque le métro était paralysé et où le principal moteur de la colère était la question des salaires. Là, ce sont les chauffeurs de bus et de tram qui se mobilisent contre les effets attendus de la concurrence, qui toucheront en priorité les 16 000 chauffeurs de bus et 1 000 trams de la Régie (sur les 45 000 salariés de l’établissement public RATP).
« Les machinistes perdront six jours de repos par an »
L’entreprise est en pleine négociation avec les syndicats d’une nouvelle organisation du travail qui sera mise en place lors du passage du réseau de bus historique de la RATP à un système concurrentiel, 1est un Janvier 2025 (2029 pour les tramways, mais inclus dans les négociations). Ce jour-là, les machinistes se déplaceront soit chez un concurrent (Transdev ou Keolis, qui ont manifesté leur intérêt pour ce marché) soit chez RATP Cap Ile-de-France, une nouvelle filiale de la RATP dédiée à la réponse aux appels. pour les offres.
Pour autant, chacun devra se conformer au « cadre social territorial » (CST), dont les caractéristiques d’organisation du travail sont meilleures que dans la convention collective de l’industrie, mais moins protégées pour les travailleurs que celles en vigueur à la RATP. . La nouvelle organisation du travail entrera en vigueur le 1est un juillet
« Toute la tâche des négociations, qui devraient s’achever en avril, est de rapprocher notre règlement intérieur de ce TSC », – souligne Jean Agulon, militant des droits de l’homme à la RATP. Ceci explique la pression de la grève et l’attitude des syndicats, qui ont immédiatement rejeté les propositions de la direction. « Les machinistes devront travailler quarante minutes de plus par jour qu’aujourd’hui, et ils perdront six jours de repos par an », détaille Bertrand Hammash, délégué central CGT. Les salariés craignent également d’augmenter le nombre de services avec des coupures plus longues et plus fragmentées. « Dans la division bus, nous avons atteint 70 % de grévistes, note Arole Lamass, déléguée UNSA RATP. C’est une réponse claire à la direction du groupe. »
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