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« S’agit-il d’une entreprise étrangère qui est venue en France pour exploiter les gens et les rejette grâce à des mesures légales, ou d’une entreprise qui veut vraiment créer de l’activité ? » Cette question, Johann Tchissambou, le secrétaire du comité social et économique (CSE) de Getir en France, se la pose tous les jours. Et notamment depuis le 17 mai, après que la société de livraison express à domicile (qui a avalé ses concurrents Gorillas et Frichti en décembre 2022) a présenté un plan de restructuration conduisant à la suppression de la moitié des effectifs du groupe en France. .
L’annonce a laissé les 1 824 employés totalisés par Getir, Gorillas et Frichti en France, « bouleversé », « psychologiquement affaibli ». Certains avaient récemment contracté « des hypothèques et des gros crédits pour leur voiture », selon ce délégué syndical CFDT. jeudi 1euh juin, M. Tchissambou aura un début de réponse lors de la première réunion de négociation concernant les termes du plan de sauvegarde de l’emploi entre les syndicats et la direction de ce groupe turc fondé en 2015 et arrivé en France en juin 2021.
La situation est emblématique de ce secteur d’activité dit du « commerce rapide », où les acteurs disparaissent avec la même rapidité avec laquelle ils étaient arrivés il y a deux ans pour soutenir le marché français de la distribution alimentaire. Leur promesse de livrer en quelques minutes, sept jours sur sept, les courses des entrepôts dits « dark stores », avait conquis une population de jeunes actifs habitués à acheter sur leur smartphone et confondu les marques conventionnelles.
Les recettes ne couvrent pas les dépenses
Sur la dizaine d’acteurs visant à conquérir les grands centres urbains, seuls deux groupes subsistent aujourd’hui en France sur un créneau du commerce express qui représente, fin 2022, selon le cabinet d’études Circana, 2,3 % des ventes du circuit local. : le Flink allemand et le Getir turc (qui contrôle Gorillas et Frichti). En proie à des difficultés économiques et à un financement insuffisant, la première a annoncé, le 24 mai, aux représentants du personnel qu’elle allait procéder à une restructuration en réduisant ses effectifs. Et le second a obtenu du tribunal de commerce de Paris, le 2 mai, l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire à l’égard de ses trois sociétés, assortie d’un délai d’observation de trois mois, après avoir déposé une déclaration de cessation de paiements le 18 avril.
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