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Un tribunal kenyan a rejeté lundi une offre de la société mère de Facebook, Meta, pour arrêter une affaire l’accusant d’exploitation et de mauvaises conditions de travail.
La plainte a été déposée par un ancien modérateur de contenu chez Sama, une société engagée par Meta pour examiner les publications sur Facebook, et allègue que les travailleurs au Kenya ont été soumis à des conditions inhumaines, notamment du travail forcé, des salaires irréguliers et l’absence de droit de se syndiquer.
Meta a cherché à faire annuler l’affaire, arguant que le tribunal local de l’emploi et des relations de travail n’avait aucune compétence en la matière car il n’est ni basé ni n’exerce de commerce au Kenya.
Mais le juge de la Haute Cour, Jacob Gakeri, a rejeté lundi la demande.
« Ma conclusion est que (le) deuxième et troisième défendeur ne seront pas radiés de la procédure », a déclaré Gakeri, faisant référence à Meta Platforms et Meta Platforms Ireland.
Le juge a déclaré que les entreprises étaient des « parties appropriées » dans l’affaire, le tribunal devant maintenant se réunir le 8 mars pour discuter de la manière dont il procédera à une audience.
Meta n’a pas pu être joint immédiatement pour un commentaire.
Le cabinet britannique d’activistes juridiques Foxglove, qui soutient l’affaire, s’est dit « extrêmement satisfait » de la décision.
« Nous pensons qu’il est juste que ce procès soit entendu au Kenya, où les abus ont eu lieu », a déclaré la directrice de Foxglove, Cori Crider, dans un communiqué.
Amnesty International Kenya a également salué la décision, affirmant qu’il s’agissait « d’une étape importante qui garantit l’autorité des tribunaux kenyans pour protéger et faire respecter les droits humains fondamentaux ».
Meta a fait l’objet d’un examen minutieux des conditions de travail des modérateurs de contenu qui disent passer des heures à se concentrer sur des messages haineux et dérangeants sans se soucier de leur bien-être.
La société fait face à un autre procès au Kenya intenté par deux individus et un groupe de défense des droits accusant le géant de la technologie de répondre de manière inadéquate aux contenus haineux sur sa plateforme, en particulier en ce qui concerne la guerre dans la région du nord du Tigré en Éthiopie.
Les pétitionnaires demandent au tribunal la création d’un fonds d’indemnisation de 200 milliards de KES (près de 13 250 crores de roupies) pour les victimes de la haine et de la violence incitées sur Facebook.
Fin 2021, les réfugiés rohingyas ont poursuivi Facebook pour 150 milliards de dollars (près de 12 400 crores de roupies), affirmant que le réseau social n’avait pas réussi à endiguer les discours de haine dirigés contre eux.
Les Rohingyas, une minorité majoritairement musulmane, ont été chassés du Myanmar en 2017 vers le Bangladesh voisin par les forces de sécurité dans le cadre d’une répression qui fait maintenant l’objet d’une enquête de l’ONU sur le génocide.
L’AFP est impliquée dans un partenariat avec Meta fournissant des services de vérification des faits en Asie-Pacifique, en Europe, au Moyen-Orient, en Amérique latine et en Afrique.
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