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La dispute est un art du débat, de la polémique qui renvoie aux universités du Moyen Age, où il était une méthode d’enseignement et de recherche. La section du Conseil National des Universités (CNU) consacrée aux sciences de gestion et de gestion propose de l’actualiser à travers un ouvrage publié aux Presses Universitaires de Provence : La contestation au coeur de la gestion.
Les membres actuels et anciens de cette institution se retrouvent ainsi pour animer au fil des pages « une discussion entre pairs mobilisant arguments et contre-arguments ». L’ouvrage collectif, réalisé sous la direction d’Aude Deville, professeur des universités en sciences de gestion et de gestion à l’Université Côte d’Azur-IAE de Nice, est l’occasion pour eux de mettre en lumière les enjeux, qui affectent aujourd’hui l’enseignement et la recherche dans leur discipline. . Ils ne manquent pas.


En fait, le livre a été publié quand « de nombreux débats émergent sur la gouvernance du système universitaire, notamment dans le processus de recrutement et de promotion des enseignants-chercheurs », soulignent les auteurs. Des débats qui font notamment écho à la promulgation, en décembre 2020, de la loi de programmation de la recherche (dite « LPR »), évoquée à de nombreuses reprises dans l’ouvrage et source d’inquiétude au sein du CNU.
Malaise
Le conseil a pour mission de décider de la qualification, du recrutement et de la carrière des professeurs et chargés de cours des universités. Pourtant, rappelle le livre, la LPR « a bouleversé les pratiques de recrutement des enseignants-chercheurs puisque, désormais, il est possible de [les] recruter sans passer par la qualification du CNU »qui se voit donc » contesté « .
Sur ce thème du recrutement, comme sur bien d’autres abordés au fil des chapitres, c’est un sentiment de malaise qui domine. L’ouvrage concentre ainsi les préoccupations qui traversent aujourd’hui le métier d’enseignant-chercheur en sciences de gestion et de gestion. Les problèmes de personnel et « sous-supervision » sont par exemple mentionnés : « Le ratio enseignant-chercheur/étudiant est de un pour 53 en économie et gestion, contre un pour 25 en moyenne à l’université. »
L’évolution du commerce est, en même temps, soulignée. « Un malaise est observé dans la profession du fait de la dégradation des conditions de travail : insatisfaction due à la bureaucratisation croissante de la profession, la dévalorisation de la pédagogie, la difficulté à rechercher des financements pour les travaux de recherche, la difficulté à concilier vie privée et vie professionnelle qui s’est accélérée depuis la crise liée à l’épidémie »expliquent plusieurs auteurs.
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