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Depuis 7 heures du matin, ce jeudi 21 juillet, la trentaine de couturières du fabricant de prêt-à-porter Le Minor sont derrière leurs machines. La marque de pulls basée dans la ville de Guidel (Morbihan), au nord-ouest de Lorient, devait achever la production de milliers de pièces d’ici fin juillet pour les expédier au Japon, chez Beams and Ships, et en France, chez Monoprix.
Son carnet de commandes est plein. Les bacs regorgent de cols roulés en point guilloché, de marinières en mérinos et de marinières en coton à assembler, repasser, vérifier et mettre dans un sac. L’atelier de confection est tout neuf, depuis ce printemps, après la rénovation partielle d’un bâtiment de 7 000 mètres carrés construit en 1977. Et les douze métiers à tricoter automatiques, dont six achetés d’occasion, tournent à plein régime.
En septembre, le constructeur installera une table de découpe dite « intelligente », capable de découper les morceaux de jersey selon les rayures à raccorder : l’investissement de 240 000 euros est financé par une subvention. Il s’agira de la deuxième enveloppe des 400.000 euros alloués dans le cadre du plan France Relance, dont l’entreprise a été lauréate en novembre 2020, expliquent ses dirigeants et actionnaires, Sylvain Flet et Jérôme Permingeat.
Refus de déménager
En 2018, avec le soutien d’Alain Sourisseau, spécialiste de la relance des PME, ces deux trentenaires rachètent l’entreprise bretonne détenue par les héritiers de Jean-Luc Grammatico, le troisième patron de la PME depuis sa création en 1922.
La marque de pulls est surtout connue des Bretons, professionnels de la mer et officiers de la marine nationale, dont, jusqu’en 2010, elle fabriquait « le maillot réglementaire ». Son usine employait jusqu’à 250 personnes dans les années 1970. C’est-à-dire avant la crise, l’envolée des importations de vêtements et la délocalisation de la production française d’habillement vers l’Europe de l’Est et le Maghreb.
Bien que toujours adulé par ses clients, au Japon et dans les coopératives maritimes de Bretagne, Le Minor peine en 2018 ; Marie-Christine Grammatico, sa gérante et actionnaire, a toujours refusé de délocaliser sa production. Et chaque année, il renfloue l’entreprise. Cinq ans après la photo d’Arnaud Montebourg posant en marinière Armor Lux dans « une » des Revue parisienne, pour faire l’éloge de la filière tricolore, le rival breton plafonne à 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires. La PME Guidée compte vingt-cinq salariés « et un seul ordinateur pour toute l’équipe de direction »rappelle sa créatrice, Claire Egault.
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