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» Je n’ai pas cherché d’emploi parce que je ne veux aller nulle part »met en garde Fabienne, qui a travaillé pendant trente-trois ans à la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM), une fonderie automobile mise en service en 1973 à Viviers, au cœur du bassin houiller de Decazeville (Aveyron).
Après vingt-trois mois d’un feuilleton fait de hauts et de bas, de la faillite en décembre 2019 à une liquidation annoncée en novembre 2021 qui a laissé 330 personnes au chômage, cet ancien salarié y croit toujours et fait comme si de rien n’était. » Chaque jour, je vais au travail. je vais à l’usine »raconte cette femme d’une soixantaine d’années, très attachée à SAM. » J’y ai rencontré mon mari Bernard. Ici nous avons tous vécu ensemble, mariages et anniversaires de collègues. »
Même si les machines ont cessé de fonctionner il y a quatre mois, les anciens ouvriers n’ont jamais quitté l’usine. Pendant 133 jours, ils ont continuellement, jour et nuit, surveillé les outils industriels. L’enjeu est clair : pour trouver un repreneur, SAM ne doit pas se priver de son matériel pour pouvoir redémarrer rapidement. Mais dans sa décision en date du mardi 29 mars, le tribunal de Rhodes a ordonné l’évacuation des lieux. Cependant, le tribunal leur a accordé un sursis, qui prendra fin le mardi 5 avril, à 14 heures précises.
Deux garanties
» Les mandataires ont une mission statutaire : sécuriser le site et procéder au transfert des biens. Pour ce faire, les lieux doivent être libérés. »justifie Jérôme Carles, l’avocat des liquidateurs, qui a convoqué le 28 février d’anciens salariés à » colonie illégale » ainsi que » danger immédiat lié au maintien en fonctionnement sur site de fours contenant de l’aluminium en fusion ». » Cependant, l’occupation nous a interdit d’assurer le terrain » approuve le conseil. » Et la facture de gaz et d’électricité pour le fonctionnement des fours sur les trois derniers mois s’est élevée à près d’un million d’euros. »
MH Industries, fabricant lotois de pièces métalliques, réfléchit à la relance des activités SAM avec le soutien de la région Occitanie.
Les employés eux-mêmes ont décidé de ne pas obéir. Lors de la dernière assemblée générale, mardi 29 mars, ils ont voté le maintien de l’occupation des lieux, le temps d’obtenir deux garanties : un document signé par des agents qui s’engagent à ne pas vendre ni tailler l’outil industriel, et la création d’un gardien au l’entrée de l’usine. » Collectivement, nous disons qu’il ne faut pas toucher au SAM. Notre combat a du sens, il est juste et légal. Renault et consorts ne nous feront pas passer pour des victimes coupables »étranglant, en colère, David Gistau, membre du comité social et économique CGT (CSE). » Coupable de quoi ? Pour garder notre dignité d’avoir un réfrigérateur plein ? Laisser nos enfants apprendre ? Permettre l’émergence d’un projet industriel ? »
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