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Depuis que le code du travail a été réécrit au début du quinquennat d’Emmanuel Macron, la justice indemnise moins bien les salariés victimes d’un licenciement abusif. C’est ce que montre une étude de deux universitaires dont les résultats ont été dévoilés dans la revue Droit social de fevrier. Si l’on raisonne en moyenne, la diminution se manifeste n’est pas spectaculaire, mais certains actifs y perdent davantage que d’autres, en particulier ceux qui sont employés dans les entreprises d’au moins onze personnes.
L’enquête en question se penche sur l’une des innovations les plus décriées des «ordonnances Macron» de septembre 2017″. l’entrée en vigueur de ces textes, les sommes soumises obéissent à un barème, avec des planchers et des plafonds en fonction de l’ancienneté du salarié – les montants minimaux pouvant, en outre, être plus faibles pour ceux qui travaillent dans des sociétés comptant moins de onze personnes.
Promesse de campagne du candidat d’En marche !, cette mesure avait pour but de donner de la visibilité aux patrons sur le coût d’une « séparation » conflictuelle avec un de leurs collaborateurs. Il s’agissait ainsi de levier des incertitudes susceptibles de nourrir une « peur de l’embauche ».
L’impact du barème a fait l’objet d’une « Première évaluation » par Raphaël Dalmasso, maître de conférences en droit à l’université de Lorraine, et Camille Signoretto, maîtresse de conférences en économie à l’Université de Paris. Leur recherche avait été évoquée en quelques lignes dans le dernier rapport du comité d’évaluation des « ordonnances Macron », publié en décembre 2021. Elle est présentée, de manière beaucoup plus détaillée, dans Droit social.
6.6 mois de salaires contre 7.9 mois avant
Pour évaluer les incidences de la réforme, M. Dalmasso et Mmoi Signoretto se sont appuyés sur des arrêts rendus par des cours d’appel, après que le litige a été examiné en première instance par le juge prud’homal. Deux échantillons ont été constitués : l’un 192 décisions prononcées en vertu des règles antérieures à septembre 2017 ; dans l’autre, il y en a 94, pour approprié « le nouveau droit (…) prévaut ». Ainsi, des comparaisons ont pu être faites.
Avant la mise en place du barème, les travailleurs congédiés de façon injustifiée touchaient des dédommagements représentant 7,9 mois de salaires, en moyenne. Aujourd’hui, c’est un peu moins : 6,6 mois de salaires. La somme maximale accordée par le juge est également en baisse : 20 mois de salaire depuis septembre 2017, contre 37,8 mois de salaire à l’époque où s’appliquaient les anciennes dispositions. En revanche, les dommages-intérêts minimaux sont un peu plus engendrés avec le nouveau dispositif (0,6 mois, contre 0,2 mois dans l’ancien). La Distribution des indemnisations est donc « plus renforcée »désormais, puisque l’écart « entre le maximum et le minimum » est moins important qu’avant la réforme.
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