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C’est peu dire que le budget 2023 de l’éducation nationale est passé au crible depuis sa présentation lundi 26 septembre. Au sommet des inquiétudes des enseignants, appelés à faire grève pour leurs salaires le jeudi 29 septembre, figure l’ampleur de la « choc d’attractivité » salaire maintes fois promis depuis la réélection d’Emmanuel Macron.
Qui sera augmenté, dans quelle proportion et quand ? Les chiffres gravés dans le projet de loi de finances doivent apporter des réponses concrètes aux doutes nés après des mois de déclarations présidentielles et ministérielles confuses sur le sujet.
Le ministère de l’Éducation nationale a présenté une augmentation budgétaire de 3,7 milliards d’euros pour 2022, dont près de la moitié (1,7 milliard) s’explique par la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires de 3,5 % qui a été décidée en juillet. Les augmentations salariales non indexées des enseignants seront mises en œuvre en septembre 2023 et sont divisées en une part « inconditionnel » et une part « conditionnel »qui ne concernera que les enseignants qui s’engagent dans « nouvelles missions » de « pacte » voulu par M. Macron.
Cette seconde partie sera financée à hauteur de 300 millions d’euros entre septembre et décembre 2023. Son montant dans les années suivantes dépendra du nombre d’enseignants qui la rejoindront, a précisé le ministère. Le premier, plus important, dispose d’une enveloppe de 635 millions d’euros sur quatre mois, ce qui équivaut à 1,9 milliard d’euros sur une année pleine, précise le ministère.
L’universalité de la revalorisation remise en cause
Le montant est environ 2,5 fois supérieur à celui alloué aux « primes Grenelle » en 2022, et les syndicats reconnaissent qu’il s’agit d’une enveloppe importante. Mais cela équivaut-il à une augmentation inconditionnelle de 10 % des enseignants ?
M. Macron a fait de ce chiffre le mantra de sa communication sur les revalorisations depuis son annonce lors du débat d’entre-deux tours contre Marine Le Pen. « Sans condition, il y aura une revalorisation d’environ 10% des salaires des enseignants et il n’y aura plus de début de carrière en dessous de 2.000 euros par mois »lance alors le président sortant, s’écartant totalement de son programme. « Nous allons tous les mettre à niveau comme nous avons déjà commencé à le faire », il insiste. Pour les enseignants, le rendez-vous est pris.
La somme de 1,9 milliard d’euros semble insuffisante à elle seule pour traduire une nouvelle augmentation de 10% pour l’ensemble des enseignants
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