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La brutalité du management d’Elon Musk est légendaire, et le fameux » tu es viré » lancé par Donald Trump dans l’émission de télé-réalité « The Apprentice » lui va bien. C’est par un mail interne que le patron de Tesla a annoncé, jeudi 2 juin, qu’il envisageait une réduction d’environ 10 % de ses effectifs en raison de son « très mauvais sentiment » sur les perspectives économiques.
Ce n’est que le dernier e-mail d’un homme qui n’enrobe pas ses publicités. Il y a quelques jours, il a indiqué qu’il souhaitait avoir ses employés sous la main. Il a donc demandé à tout le monde chez Tesla et le fabricant de fusées SpaceX d’arrêter de travailler à domicile. « Quiconque veut travailler à distance doit être au bureau pendant un minimum (et je dis bien un minimum) de quarante heures par semaine ou quitter Tesla »sauf exceptions, précise-t-il dans sa note interne.
Contraintes industrielles
Ce n’est que justice par rapport aux ouvriers et techniciens des chaînes de montage, a-t-il justifié. Dans sa giga-usine de Shanghai, il a même obligé ses ouvriers à dormir sur place pour pouvoir reprendre une production arrêtée depuis plusieurs semaines à cause du Covid-19. Et il y a aussi, selon lui,« excellence » certains produits. Elon Musk ne pense pas que le travail à domicile améliore les performances de l’entreprise.
De grandes entreprises comme Amazon, Google ou Apple reviennent, après l’effervescence observée lors de la crise sanitaire dans la Silicon Valley, qui expérimentait ainsi les outils développés dans leurs laboratoires. Seul Twitter, convoité par le patron de Tesla, veut maintenir le télétravail total pour certains de ses employés, si l’on en croit son directeur général, Parag Agrawal. Avec les quarante heures imposées sur le lieu de travail, on est loin des formules hybrides (bureau-domicile) qui se sont développées dans les entreprises technologiques et financières.
Elon Musk n’a jamais agi comme ses pairs Big Tech. Cela peut être dû à l’éducation difficile reçue dans son enfance sud-africaine et décrite par son père, Errol, dans une récente interview avec l’Agence France-Presse. Et plus sûrement d’une réalité : considérée par la Bourse comme une valeur technologique, Tesla est avant tout un constructeur automobile, soumis aux contraintes des processus industriels et aux aléas de la demande. Chez Elon Musk, il y a autant de Henry Ford que de Steve Jobs.
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